Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/232

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saint Gall, s’emparèrent de la petite ville de Wyl, & obligèrent l’abbé, devenu leur prisonnier, à signer une trêve. Ils promettoient d’affranchir bientôt toute la Suabe & le Tyrol, lorsqu’ils furent repoussés avec perte devant Brigemd, dont ils avoient entrepris le siège au milieu de l’hiver, sans avoir assez de troupes. Ils essuyèrent successivement d’autres échecs, 8c ils perdirent leurs avantages très-rapidement. Ils scntiv rent alors qu’un petit peuple peut défendre avec . succès ses propres foyers, mais. qu’il ne doit pas . entreprendre des conquêtes. Robert, roi des romains, les fit souscrire à une trêve, en annullant les conditions qu’ils avoient imposées à Tabbé de saint’Gall. ; Tranquilles , pendant quelques années, ils profitèrent en 1411 de la frayeur qu’inspiraient en- core les autrichiens aux fuisses : ils formèrent une combòurgeoisie perpétuelle avec sept cantons , leurs plus proches voisins. Un traité définitif, ob- tenu par Tentremisc des cantons, reconnut les communautés du pays. d’Appenzell pour un peupleTibre Sc indépendant. Ce traité conserva les cens Sc rentes de Tabbé ; il fixa les contributions, auparavant indéterminées, Sc réserva néanmoins aux habitans de TAppenzell le droit de sc racheter des impôts des redevances. Les sept cantons dpnt je parjois tout-à-Theure substituèrent, en 1452, une^lliance perpétuelle au premier traité d’union Sc de combòurgeoisie signé avec le pays d’Appeiazell ; enfnsen 1513 le pays dé TAppenzell fut adopté par les douze can-’ tons dans laTigue helvétique. Forme du gouvernement. A Cette époque, le pays étoit divisé eh d°Uze rhodes , dont il"faut chercher Tétyrno}ogie dâns le terme de rott, qui signifie, compagnie. Les guerres de Tabbé ;de saint Gall avec d’autres grands vassaux , occasionnèrent cet établissement de milice. Lés chefs de ces rhodes portent ep’cp.re,aujourd’hui le nom dé capitaines :

Chaque rhpdè fournissoit urf conseiller , un 

assesseurau tribunal dés jurés’, auxquels ressortissoient les causes qui emportoient pUrgatión par ferment. II foUrnissoit en outre deux justiciers aux autres tribunaux. Çes tribunaux s’assembloient dans le bourg d’ApperizelK La discorde occasionnée par 1a diversité de ? opinions fur la réforrnati òn, ; produisit , après’une longue .fermentation ;, j un changement très-esientiè) dans la ; constitution j de la république, . ;. :;. .’ .,’ : * :J>' :’/ ’-,. ; Six’cantons choisis pour arbitrés,savoir, .ceux ’ .de.Lucérne,, ;’,Schwitz Sc Unterv/aldènJ, : pour’ les i catholiques ; Sc Ceux de Zuric , Claris, Sc Scha- : foùsc, pouf les réfprmés, arrangèrent un c’áhj-i torìnërnènt entre les deux par.tìs.ie’pays fut paï-’tagé’en-deux " cantons distingués, mais "non fép^- . res ’d'intérêt’ :. lè cáríto’n dès Rhodes in’téfleurs’.'ó’u ’taib.oli.aues’8ç celui, des Rhodes extérieurs ou~’résJòf-{ més. Ils forment, deux petits états indépèndans|,] . [gouvernement , "policé", finances, Sec’, tout ést ; distinct ; seulement les députés n’ont qu’une voix à la diète helvétique , 8c ils la perdent si leurs opinions sont partagées. Dans l’un Sc l’autre canton le peuple est revêtu du pouvoir souverain. Tous les hommes au-dessus de 16 ans ont voix à Tassemblée générale, 8c ils doivent s’y rendre armés. Le canton intérieur est composé de neuf rhodes. - L’assëmblée générale a ordinairement lieu une fois par.an, le dernier dimanche d’avril’ : elle se tient alors, aussi-bien que dansTes cas de convocation extraordinaire , dans le bourg d’Appen^ zell en plein air-, Ou au milieu de Téglise , fi le temps n’est pas favorable : Ton y fait Télection’ des magistrats ; du landamman , qui reste deux, ans en charge, ; si le conseil nationnal n’en ordonne autrement ; du stajlhaltér ou lieutenant ; du trésorier, du capitaine général du canton ; dé Tédile , de í’inspecteur des églises , ~8c du portebannière. Ces sept chefs, avec douze PU quatorze adjoints, forment le petit conseil, ou conseil hebdomadaire, qui, à Texcèptíon dés fériés, s’assemble à. Appenzell Une-fois pair semaine ; Les rhodes les fournissent dans une proportion ré- glée. Ce conseil juge des affaires civiles Sc fiscales ordinaires,.-Sc il a ; la police inférieure. Dans les cas pressans il s’associe un certain nombre de membrés du grand conseil ; alors il peut.traiter des affaires étrangères, donner des inslruc- . tions aux députés, dicter des bansplus forts, Sec. Le grand conseiTy composé.jde* 128 personnes, V compris les chefs 8cTe petit conseils prononce fur les causes majeures 1, civiles Sc fiscales : il"est juge criminel, 8c reçoit,les comptes dés finances ; : il publie les ordonnances Sc les édits de police, qu’il explique suivant les occurrences. .11 ne tient que deux assemblées fixes ordinaires ; l’une huit jours avant Tassemblée générale du peuple, l’autre Te 16 : octobre., II faut professer la-religion -catholique "ppur-’être citoyen - de" ce ’canton intérieur , qui ; pouf les causes matrimoniales , ; relève, de Tévêque’de Constance.’ - ;:- . : .

'-

Le canton extérieur ou réformé,’ ; plus -.étendu -, est partagé, en,deux, quartiers séparés par la Sitter : à Tancienne division en six rhOdés, a fuCcédé

celle en dix -neuf paroisses. La -forme, de Tàdmi-
histratiOnest’ ;Ûa’pëU

plus ’compliquée ’, - Scelle ’ha.été établie qú’apirêsplusieurs Contestations très-vives, -r’-- :".-’ ""/ ’"" ’_. ’/..’ ".’ . . ’-' "’ L’assëmblée générale’ ordinaire du peuple 1sc ’tient’ alternativement’ à/Gfogueh , ;dáhs’ Je quartier derrière la Sitter, : ou dans Urnâsh ou Hérisan , quartier devant Já Sitter ; ellè est fixée au Ier dimanche d’avril, vieux uyle.íCette a,ffembîée •bulandsgèmeinj est’ revêtue du pouvoir sòuye- "Váiii.’ Deux !ïandammahS 3’déux Tiëutenans-^bu " státrhalters, çleux’boursiers, deux eàpitaines ge-Jhéraux & deux ; porte - bannières ;, Composent les magistrats’ dela-républiqUe. ÎTn’y éVâ jamais