Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/240

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Tous ces prétendans à la couronne & au sacerdoce, furent persécutés sous les califes ; ils se dispersèrent dans plusieurs provinces ; & ils s’allièrent avec les familles les plus puissantes. Ayant besoin d’appui Sc de protecteurs, ils employèrent la voie d’adoption, 8c ils donnèrent les noms -de . fchérlfs Sc de féld à ceux qui pouvoient leur don-’

ner des secours. Les schérifs de Maroc «qui, sous

lenomide sidi (seigneur), règnent encore aujour- ; d’hui fur Tancienne Mauritanie, montrent ce que -le zèle de la religion a pu opérer en faveur de ces ; •descendans de Mahomet. . . "> . On.est si soigneux de conserver Sc de multiplier | la sainte race des schérifs , qu’ils transmettent j leursprivilégeSjàleurs enfans j lors même que leur | .femme a été esclave. " , .. ., . :’. r-,- | .. A Tégard des.loix pénales,, les arabes ;en sont ’ .au ,point où se trpuvoit l’Europe. ;au temps. <des j .duels judiciaires. A Sana ;, Thomici.de est puni de ! mort, mais dans quelques autres districts de TYé--men, les parens d’un .homme quia été tué par un autre, sont les rtnaîtres dé-s’accommpde^aveele

. rneurtrieij dé lui v.puer une haine implacable,, ou j de Tappeller eníduel. JLa vengeance particulière,, ce malheureux reste de Tétat de nature, fait] de cruels ravages en Arabie. . t . :- .... ... - . ,’ Force &population <&./’Arabie. On dit que. YA iabie entière renferme douze, millions d’habitans-A Tépoque où le roi d’Yemen avoit le plus.de puissance ,8c dé gloire, ses revenus montoient à j _q.iiatrerVÌhgt^trois-.mille écus par mois. Maintenant . que. son "autorité se trouve diminuée , par Tindépendancè qd’ont obtenue quelques /provinces -, i lesïevenùs de Timan "nè vont plus. :qu’-à quarante mille écus par mois. Ce revenu.est très-modiqúe , vule commercé Considérablerjúi"se fait ’dans les villes maritimes de ses états. Les troupes de -Timan, én" temps dé paix X,’ne passent pas quatre mille iipmmés ^’infanterie Sc ’mille de cavalerie.. " f’1-,’-.’ -f .’ .’ ' .,’.' .’" .,. ;’"f’.f f., .. -, ; ’ TJnédés raisons’ du" :p èrit " npnïbr’é' : dés-troupes , ïoudpyées , ;’,èst e’ncóre la rareté dessespèces ; mpn- ìvoy’ées ; "Rien né pfpuvèm’ieux’Tâ’do’ucèur.dugqu- . ’verhe’rneht :Hestbis d’Yérrieri, qUeía promptitude ’avec, laquelle s’éYanoÙissent lès mpnnpies "d’pr ’frappées’a Sana.’ •--•"- r ’.' ’f ’" ff-’ "..""""""

' ;’,.Les’ arabes, prenneht uh’tresrgfand

soin ;de ne ’.pasêtre entièrement exclus Vde la/cÔtëdu ; golfe T-èrfique, qui’tient à%"ferse, puîsqu 4 3^ ;a ;pjû- "fiéurs tribus Sc "fGhéictìs !. arabes ; fur ja yplàge ; ;’ma’r ítime, du golfes La principale colonie*, ârábè est Àbufchâhry ville-maritime’., Ëíùée’pa^ib’ 0. j’9'm ;de latitude ; cette ville est%o’mméle’-pòrt de Schiras : ’les anglois y ont ún marchand !8c un commis. Tour ce qui regarde’Gomrpn,-ou ’Bender-Abaffi , , cjui-étoit autrefois une ville/tfès’-florissante, par -, soli commerce Sc Tes-ïagés •difpp’sitlpns. : .dê ; S.èhah- |

Abbas’,

sonI fondateur, élJeéit’ entièrement dé--j chue ,8c son port n’est plus fréquenté :- paf Tes | Européens ;’Les troubles-arrivéseh ;Perse àpiès la I tnort violente de Schach-Nádir, toirènt la ville Sc lè-port «de íGómron^ qui étoit <autrefois le seul port-du royaume, dansT’état de décadence Sc de •délabrement «où on "le voit aujourd’hui. Outre Tille de Caredsi , il y a -encore celle de Baharem, qui étoit autrefois très-peuplée , Sc .’quî., avec les ifles voisines., ne renferme actuellement que quarante à -cinquante villages très--chérifs. Cette ifle obéit actuellement au scheich d’Abuschahr -, .s eigneur arabe ;’, à qui"- appas-, tient Ta pêche--dès perles dans’ ces parages- ; mais les peuples libres de-ces contrées ayant le ,droit dé -pêcher des .perles , -elle rapporte peu -au scheich. Ses -revenus , tant de la pêché -que des -dattes, -ne -montent qu’à, 6oóco écus -environ ; 8c avéc cétte so’mmeTT doit ent-reténir Tes fortifications ,-la ’garnison Sc plusieurs-officiers. ’-'- -Les arabes d’aujouj#hiií ne-sout -plus ce qu’ils ’furent autrefois ; leurs ancêtres-- portèïent leur- domination des mers de Toc-cjdent à ’-celle’ de la Chiné-, - Sc-dês Canaries aux ifles Moluques ; ils y port-êrent. aussi les arts utiles. ’Tls -furent moins ’heureux dans les-beaux arts, où.ils -montrèrent du géstiéSc point dégoût : aucun’peuple de leur temps’ «entendit le-commerce ccmme’ eux ; au--c un-peuple 1 n’eUt’uncpmmeí-ce àussrvaste. Tls s’en -oc cupOient aU milieU même de leurs conquêtes.

De l’Espagne au Tonquin,

ils avoient des négoéians, des manufactures, des entrepôts ; SC les autres peuples , ceux du moins de- Toccident, tiraient d’eux,’ Sc les lumières, Sc les arts, 8c Tes’denrées utiles’aux commodités, à la conservation Sc àTagférnent :dè là vie. . Productions, richesses& commercé dé /’.Arabie.

L’Yemen produit beaucoup dé grains,-de/bled

dé Turquie, d’-orgê , ’de sucre ’--yde tabac, d’indigo , de séné 8c de sel ; la fertilité du sol va jusqu’au - décuplé, ainsi que. dans les pays inondés parle Nil. A íBafra, où lés champs sont fertilisés par Tes -eaux de TEùphr-ate Sc d’u Tigre , la terre’réridvingt boisseaux-pour un qmon a feme. ï ’.Les arabes du désert-campent daris toutes les faisons s’ils’n'ont point de demëúre :"fixe, Sc ils

s’árr’êréht’ dàns-tous-lës lieux !où ils-trouvent de

leau, des fruits Sc despâtUragesi Cette vie errante a pour : eux des charmes inexprimables , Sc ils re--gardentles arabes liédentaires comme des esclaves.

’ ’Ge^qirils-’consomment de tabac , de café,de ris f ;de’ dattes ,’ est payé par ; Te ’beurre qu’ils portent flìr, la ’ff-onfièf-e’-j’ par plus ;de-vingt- mille •chafneatì-x,, ; qu’ils vendent anhuéllément vingt roupies au moins jchacuri. : Ces -animaux,-ïj utiles : eh ’Orient, étoient conduÌts :autrefois.en Syrien ils pnt pris la plupart la route de ’Perse, depuis que Tes guerres continuelles en ont multiplié les. besoins 8c diminue Tespècé. ". -’.'-. Çórrime -cés" :objets rie sontpaS •fuffisâns-poUr

sc procurer les choses qui lèur manquent y’ils ont

- imaginé de ’mettre ;à -cOntributibn Tes caravanes <qùé la super’stkiorí-mèiie -dans T,£urs ’fables ; la plus