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ment après l’électeur Palatin ; & dans celles de la diète de l’Empire, après le duc de Wirtemberg, prince de Montbeliard. Ses mois romains sont de deux hommes de cheval & de six fantassins, ou de 48 florins en argent. Sa contribution à Wetzlard est de 81 rixd. 60 kr.

ARÉOPAGE, tribunal d’Athènes. Voyez le Dictionnaire de Jurisprudence.

ARGENT, subst. m. métal blanc, le plus pur & le plus précieux après l’or.

On peut considérer l’argênt fous un double point de vue. . Comme métal, 8c comme gage intermédiaire des échanges 8c des. objets de commerce, . . ,

L-argent métal á .une valeur intrinsèque.,relative.
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’. : ’ : , :i0.’Aux,avancesfaites pour Textrairé, 8c le rendre propre-à nosufages.. ;. -.’," ;’. : . 2P. ATses propriétés.

30. Aux conventions sociales. ,_. /’. -, Son éclat, fa densité, fa ductilité,,fa pureté, lui ont mérité* le second rang dans la classe des mé :taux-5ifconsidéré sous ce point de vue y comme matière susceptible d’être ouvrée 8c convertie en " meubles, -bijoux i, Sec. c’est .Une marchandise comme uné autre, 8c qui s’àchette de même :à Valeur pour valeur égale. ; L’argênt, (espèces, monnoie,) ;, regardé.com^ me gage des échanges, 8c signe de valeur des objets commerces , se prend pour tous les métaux, qui, fabriqués au coin du souverain, font reçus dans le ; commerce à la faveur-de cette attestation publique. Sous cette acception , l’argênt a une valeur vénale, «relative à la quantitédu numéraire en circulation dans le commerce, Sc à Tabondance des matières qu’il représente. Dans l’origine des sociétés oùl’argent étoit incon-, nu,1e commerce diitsc faireimmédiatement entre les producteurs Sc les consommateurs d’une denrée òu les fabrieateUrs dîune marcTiandise quelconque contre une .autre. On ne connoiffoit alors que cette façon d’échanges. L’accord fait etítt’eux, chacun alloit prendre cliez l’autre, la portion des denrées qui lui étoit nécessaire, & la tranfportoit chez soi. Tous les achats Sc toutes les ventes néçeffitoient. ainsi de doubles voyages 8c des transports difficiles & coûteux. : A mesure que là sa-’c-iété s’étendit Sc, s’éclaira, Tes difficultés qui se multiplioient devinrent plus embarrassantes. On comprit enfin quel serait Tavàntage d’introduire dans le commerce un-gage,intermédiaire des choses échangées, Sc d’abord les bestiaux devinrent ce gage.O’n donnoit tantde moutonsou :de boeufs^, pour tant de marchandises (1). Cet usage’, qui avoit aussi ses inconvéniens , ne subsista que -jusqu’au temps où les métaux furent admis dans le commerce comme signes des valeurs. Les observations qu’on fit sans-dpute furies propriétés de ces métaux, leur firent accorder la préférence. Durables,’., divisibles,--malléables ,Tls poUvoien-t être réduits à telle forme ou-grandeur qu’on voudrait leur-donner 5 ils pouvoientê-tre transporté* sáns -beaucoup de peine , gardés fans déchet- ; ils étoient susceptibles de Conserver long’-temps lè* marques dont ils porteroientT’empreinte, Sc qui rendraient leur valeur authentique. Cette valeur étoit augmentée par leur rareté. L’or Sc Targent j, plus purs 8r> plus rares, que les autres métaux , dévoient être aussi relativement plus précieux, 8c conséquemment moins employés que les autres. Les premières espèces frappées én monnoie, faites _pour remplacer dans le cornmêrCela valeur des pièces de bétail -qui en étoient le gage, en. portèrent -d’abord la figure Sc le -nom. II est vraisemblable que chaque pièce de monnoie vaíoit alors Ja pièce dé bétail 1 -quelle répré-sent-ok. Que cent pièces figurées d’un mouton , : par- exemple, équivalpient à cent moutons-,i36c ’que la pièce d’or , : d’argent, ou marquée d’un boeuf :pu d-une vache, pouvoit suffire à payés- leptíx-d’uh dec-es animaux. On ne frappa long-temps que dés pièces de cuivré r Tor Sc Targent étoient trop rares j Sc lorsque ’dans la fuite ils furent convertis en monnoie, ils ne parurent d’àbòrd qu’en petite

quantité, Sc avec une -valeur íé-lative.à leur-rareté*

i " Lès- souverains -, ;villes ,, fépubJiqueí , mOnar^ ques,. qui de tout-temps pntèu’seiilsTe droirde

! frapper monnoie C-ì ) dans-TêùrS ; territoires ,’là 
firent- marquer de signés convenus Sc authentiques

pour " en astûrer la valeur. Ils attestoient par cette marque, que" telle pièce devoit être reçue dans toute Tétendue-de leurs domaines (-1) Dans toutes Jes sociétés encore peu formées , qui tiennent de plus -près à..cette-grossière simplicité, ; & où l’argênt rie :circule pas, on s’est fait des gages conventionnels d’échanges qui y. tiennent lieu de monnoie : ainsi les. .Iapons^ác ; les sauvages-d’Amérique emploient les peaux de petits- gris , : d’hermine , ;de castor póur solder les marchandises qu’on’ ìíur apporte ; dans d’aurres pays , c’est de la poudred’or , dé l’ivoire, des coquillages ;&c,. _ ^ .’-.. (2) Si de grands vassaux ont fait autrefois frapper monnoie dans les. villes ne ’leurs’ domaines , ce n’a_ ère que par Mie concession expresse oú tacite de leurs souverains. Sous le gouvernement féodal, ces seigneurs quraspiraient â se rendre indépendans, s’arrogeoient tout ce qu’ils pòuvoient des fondions & de l’auroriré : du chef de la société. Ils empiétaient fans cesse fur ses droits ; & quand le souverain foible oú indolent ne pouvoit ou n’osoit réprimer ces uíinpaions, ils se regafdoiënt comme juste-s possesseurs de cè qu’ils’ avoient usurpé. Une. longue possession fembloit ensuite légitimer leur audaca ; ils la EGmsmeciòiehr.à-leurs"’descendans.qui Ja regardoient comme une portion de leur patrimoine. C’est ainsi que beaucoup de grands seigneurs parvinrent à jouir de droits régaliens , -.enrr’autres : de celui de battre, monnoie, que quelques-uns se firent confirmer par de foibles monarques ; : mais les souverains .ne virent jamais qued’urtoeil jaloux cette lésion de leurs droits, & ne la souffrirent que tant qu’ils- ne çrurenr pouvoir la réprimer. Dès que le gouvernemenr devine assez ferme pour-se- faire craindre de. tous ceux qui auroient pu le troutler , il fit rentrer : dans s ?S mains lés droits qu’on lui avoit ravis ; & celui de battre rnónnoie s’f çônçe-açra cojnme Tes -autres/ -’•«.-’ OEcon, polit. & diplomatique, Tom* I, Ç ?