Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/262

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d’or, ce qui désigne le grand-duché de Novogorod ; item d’azur à l’ange debout d’argent, armé d’or, ce qui désigne Kiovie ; sur l’aîle gauche, on voit les écussons de Sibérie & de Casan, & enfin un écusson de gueules au lion débout couronné d’or, & tenant une étoile d’argent. Ces armoiries sont entourées du collier de l’ordre de Saint-André, & timbré d’une couronne royale fermée.

Sardaigne, écartelé. Le premier grand quartier . ; contre - écartelé est de Jérusalem, de Chypre , ’ d’Arménie ; ensuite d’or au lion de gueules, armé, couronné d’or, lampassé d’azur, ce qui désigné Luxembourg. Le second grand quartier-parti i, de Westphalie & de Saxe, enté d’angrie ; il est d’argent à trois bouterolles de. gueules. Le troifiètne grand quartier-parti ; au I , d’argent semé de billettes de fable au lion, de même armé & lampassé de gueules, ce qui désigne le Chablais ; au 2, de fable au lion d’argent, armé & lampaflé de gueules, ce qui désigne le comté d’Aouste. Le quatrième grand quartier-parti ; au premier , , équipolé de 9, f dor & 4 d’áziir-, ce qui désigne le duché de Genève ; au 2, d’argént aux clefs de gueules, ce qui désigne le duché de Mohtferrat. Sur le tout, de Sardaigne ; fur le tout du tout , de Savoie. Sur le piédestal d’or on voit l’aigle noir , quidésigne la Maurienne. Le timbre est une couronne royale ; pour support,

deux lions d’or ; le tout sous un pavillon de pourpre

doublé d’hermine. Quelquefois l’écu ; est entouré du collier de l’ordre de PAnuònciade, au- quel est suspendu la croix de S. Maurice 5c celle de S.Lazare.,, Suède, (roi de) écartelé de Suède & de Gor thie. Sur le tout, les armes de la maison royale de Holstein.

ARAGON, ancien royaume d’Espagne, qui a conservé son nom. Le royaume ou la province d’Aragon est borné au nord par les Pyrénées, à l’ouest par le royaume de Navarre, au midi par celui de Valence, au levant par une partie de ce dernier royaume & par la Catalogne.

Selon Mariana, Ferreras & d’autres historiens, lorsque les maures envahirent l’Espagne , les ara-. gonois trop foibles pour lutter contre les vain-’ •qceurs, mais trop fiers pour subir le joug , se rétirèrent dans les montagnes, & choisirent pour leurs habitations les lieux les plus déserts & les plus inaccessibles , afin de ne pas perdre la liberté qui faisoit leur suprême bonheur, & qu’ils " préféraient à Texistence. II paroît que les braves aragonois se réfugièrent dans les pays que l’on appelle, aujourd’hui le comté A’Aragon, dans la principauté de Sobrarbe & le comté, de Riba-’gorce, & qu’ils y établirent une forme de gouvernement analogue aux nobles serttimens que leur inspirait la liberté. Ils se choisirentunch.es. : fous le titre de comte ;, mais la puissance de ce ; chef se ’ trouvoit restreinte dans des ’ bornes qu’il ne pouvoit franchir , & il étoit soumis à des loix qu’il juroit solemnellemént d’observer ; il déclarait que, s’il venoit à les transgresser, la nation seroit, dès ce moment, dispensée de lui obéir, & libre de se choisir un autre comte, même parmi les infidèles, si elle le jugeoit % propos. Les aragonois sachant que les scrmens sont souvent : de foibles liens pour des hommes . revêtus de la souveraine puissance , sentirent qu’ils ’ dévoient veiller à la conservation des loix & aumaintien des prérogatives nationales ; ils créèrent > pour cela un chef de justice , dont les actions , la conduite, la personne & les biens n’étoient soumis qu’à Pínspection , à la censure 8c à la ’, jurisdiction des états assemblés. Si Je comte faisoit quelque injustice , quelque injure, ou caúsoit quelque dommage à un citoyen, dé quelque rang qu’il fût, les loix nationales ordonnoient aux nobles de prendre aussi-tôt la défense du sujet opprimé, & de priver le comte de ses revenus , jusqu’à ce qu’il eût réparé son tort, & donné satisfaction au sujet outragé. Sanche III, sur- nommé^le grand,, qui occupoitlé trôné de Navarre dans l’onzième siècle , érigea en royaume le comté A’Aragon ; & les rois qui succédèrent aux comtes , se soumirent aux mêmës loix , & jurèrent à genoux , & la tête découverte, devant le chef de justice, de conserver les privilèges dé la nation en général, & des sujets en particulier. Le chef de justice , après avoir reçu le ferment du monarque, lui disoit à haute voix , & au nom du peuple : "Nous, qui valons autant «  que vous , consentons que vous soyez notre " roi & seigneur ; mais à condition que vous « maintiendrez nos privilèges , nos prérogatives, " & non autrement «. Le serment du roi & la réponse du chef de justice se perpétuèrent jusqu’à Pierre IV, qui’ne s’en affranchit qu’en accordant de nouveaux privilèges aux aragonois. Ce monarque, disent les historiens du temps , humilié de ce serment & de la réponse du chef dé justice , demanda.à lire la loi qui prescrivoit le serment & la réponse. On la lui présenta, il la. déchira à coups de poignard , & il se blessa lui-même à la main , en disant que « Pabol’ition d’une ; » loi aussi précieuse à la nation ne pouvoitse faire «  qu’au prix du sang d’un roi ". Depuis eette époque , le chef de justice n’a conservé que sor* ancienne, autorité sur les juges & fur les officiers-Oui oppriment le peuple. Les aragonois s’étant révoltés contre Philippe V ,. & ayant reconnu Charles : d’Autriche ,, archiduc’, & dans la fuite empereur , pour roi d’Espagne, ils furent dépouillés, de la plupart de leurs privilèges en 1705, r Charles d’Autriche ne stipula rien pour eux à la paix de Bade, & le conseil d’Aragon cessa en 1714^ depuis cette époque , les aragonois, sont gouvernés par les loix de la Castille.

ARRAKAN. royaume d’Asie, dans les Indes,