Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/304

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dans un droit modique sur le vin qui se vend en détail & sur les animaux qui se tuent dans les boucheries.

Chaque bourgeois paye environ quinze livres, monnoie de France, pour la garde de la ville.

Chaque habitant paye-une capitation de six sous par tête. La taille est fixée à deux fols pat arpent. Les corvées ne portoie.nt anciennement què.sur • les laboureurs-, mais aujourd’hui tous les habitans des campagnes sont taxés fur ce point à raison dé leurs facultés.

Le canton de Bâle perçoit des dixmes 8c des rentes foncières -, des Iods8c ventes, 8c des droits fur les fuccestìons._

Un habitant qui -veut ibrtir du pays, où une femme du canton qui yeut se .marier à un éttah-> ger, paye dix pour cerit de ses biens. II y a quelques droits de péage fur les voitures /& fur les bestiaux.

Les droits de douane forment le revenu le plus considérabledu canton.^ . Le négociant déclare sous serment la valeur des , marchandises qu’il fait passer à Fétranger, 8c paye un demi pour cènt ; rhais s’il prouve qu’il- fait te-f venir ses marchandises, il ne doit rien pour le retour,--.

Le marchand forain paye cinq déniera par florin de/toutes les marchandises ; qu’il achète , qu’il vend 8c fait vendre daris le pays.

L’artisan paye, ppùr poùvrage,qu’il ënvóie audèhors, un quart pour çënt/ 8c Te cultivateur deux fous pat’quintal/des dènfées qu’il débite hors du .. canton.

La loi fiscale,’-'contré Pusage dès autres pays/

témoigne Jà plus grande confiance-*’ au /contribuable.

Les-bourgeois prêtent chaque année serment de payer ce qu’ils devront d’impôt, ;/ 8c tous les t trois mois lé marchand 8c ; k cabaretier , qui fprhént’ !entr’éux’une-"très- : grande/partie de Já bourgeoisie^ èhyoient, "fô’it/àux trésoriers dé 1-état, soifáiix bailîifs , un, compte de ce qu’ils ! ont vendu dans le pays, à Fétranger", Sc règlent au ’ l ?as du ; compté le montant ; de la somme qu’ils jugent devoir légitimement,páyer. •

• Les trois, trésorkrs’. règk-nt/’ce.s, comptes /.& .. ; 1ceux que kur-en voient les,Bailjis,-, ils-en-reçoiv-entk •’ montant,’ ils règlent pareillement Jes comptesdes. . cemfriis d.ejá douane -.&’des péages , paient’ks"

ap,pointe,mehs’ ;>,’8ç ;forment-au bout de Tannée un ’/ état dé la recette §cdela dépense, qui estporté devant le grand conseil./

’Commerce du canton de Bâle. Des fabriques florissantes & diverses branches de commerce font circuler beaucoup d’argent dans la ville & son territoire ; nous en donnerons plus bas quelques détails. Maisip’náobfervé-quèsices manufactures / ont enrichi quelques maisons ,-’ la classe dès,fortunesmoyennes, ,la plus impóftante.dansune répu- blique bien constituée,, est trop peu nombreuse à Bâle, 8c que les artisans en général , fiers de leurs privilèges, ne cherchent point à-augmenter leur industrie. ’ - Les principales branches du commerce des Bâ-Jois sont : les fabricjÙèTde rubans ; on en compte jusqu’à ’vingt, qui distribuent annuellement plus de 5ob,poo florins éri salaires d’ouvriers : les

étoffes de foie , les toiles peintes, la bonneterie,

les/fabriques de gants, les papeteries, les blanchisseries , ks teintureries ", le commerce des toi-’ k’S'de lin , dësdrogues, des marchandises de fer ;

il y a beaucoup de tanneurs à Sissach ,’ à Waldenbourg

-8c à.Languenbrouk.

Les loix somptuaires, sont très rTévèrés à Bâle. Non-seulement on.,y trouve eh vigueur la pi.û-

part .de celles des républiques Suisses, mais la

jalousie du parti démocratique en a fait passer de nouvelles. Lufage des voitures dans Pintérieur de la ville n’est point, il est vrai, prohibé ici comme à Zuric, mais cette tolérance est, rachetéepar une singularité bien plus remarquable : il est défendu

! à tout citoyen pu habitant qui se sert d’un çarpssè !

, d’avoir, un domestique derrière. En gé-, néraP, il faut avouer- que les prohibitions .de -. ce- genre .sont non feulement utiles",/ mais nécessaires dans une "petite république. Elles ont rendu à cette ville, un grand service ;,-car nonobstant le .nombre des familles très r riches qu’elle, contient,’ il y règne encore une telle simplicité de moeurs , qu’on est tenté de rire en exa* minant les objets que-l’on, flétrit à Bâle par Pinjuriéuse dénomination de luxe ; malgré lè voisinage ’ de la-France, les modes de ce royaume, qui sono universellement •répandues parmi les habitans aisés de Fribourg & ’Sol.eure , y ssoht totalement inconnues.

Le bas peuple de cette ville est en "généraisi prévenu eh faveur de fa patrie, qu’il paraît’ cori-" Vaihcu q.u’è k vrai.bohhe-ur n’existe qu’à Bâle ; 8c dáns lé -fait j, il-n’est’peùt-être,aucun.lieu du morí. dé où’ çètte’""Jaffe d’hommes soit aussi heureuse-Lèmoindre individus’enorgueillitdesaJiberté, 8c il en a le droitt D’ailkurs les.privilèges 8c immunités /considérables dont k Jcorps. des .citoyens jouit, 8c Pefpér-ançe "fondée que chacun de ses membres’ pè-ut -avoir/ de faire un jour partie du conseil-souverain -, donne au -dernier dès bour-ge-ois .une forte dé considération personnelle., /qui J’entretient dans : k sentiment flatteur dé-sapxò--pre "importance. Eh esfety dans le. nombre des magistrats -on’ en compte plusieurs’qui exercent des -arts méchariíques./L’un des membres actuels du •-’petit ;, cohseîlest boulanger- ; c’est, à la -vérité un hòmmépkin de connoissancès, 8c d’un mé- site distingué. II a jhême été fur le point de devenir chef de là république’ ; car on Fa vu deux fois-au hombré des six candidats élus pour tirer au sort l’office de tribun du peuple.