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RÉCUPÉRATION des différens produits de la bonne récolte réunis. Les 60 millions d’arpens de terre cultivables en France, donneroient :

Pour les propriétaires ..,. .’ ..

terre médiocre .... 100,000,000 S4 JJJ

Pour la taille.

bonne terre

terre médiocre

Pour les fermiers

bonne terre

terre médiocre

Pour la dixme

bonne terre

terre médiocre

Pour les frais

bonne terre

terre médiocre i20,ooo,oooí yí> ’. J Produit, frais déduits, (reste.............. . 885,000,006 Produit total .1,815,000,00c* Comparaifoti de la culture actuelle du royaume avec ceux de la bonne culture (2). ’-,..’, culture actuelle. bonne culture. ’ . ’.' -..’ Pour ks propriétaires ...... 76,500,000.... .. 400,000,000.... .523,500,000.... .plus de f 3 ?our Ia taille...-. —, . 27,000,000 .165,000,000 [1] .138,000,000......plus de f^ Pour les fermiers ......... 27,500,000.... .. 165,000,000... .. 137,500,000.. ...plus de £ ’ .Pour la dixme — .. 50,000,000..... . 155,000,000..... 105,000,000.... .plus de f Pourks frais......... 415,000,000. 930,000,000(4). . 515,000,000.. ..... ,| , Produit, frais déduits.... . 171,000,000 885,oóò,oooi.. ,.707,000,000... .. près de .f Produit total...-. .......... 596,000,000 .’... 1,815,000,000 (5) iJ22’Oj°P0,000- ••• -plus de f

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  1. On suppose, dans ces deux états de culture, la taille égale environ à un tiers du revenu des propriétaires, la capitation & les taxes particulières jointes à la taille montent, aujourd’hui l’imposition totale à peu près à l’égal de la moitié des revenus ou à 40 millions. Suivant cette proportion, l’imposition totale monteroit, dans la bonne culture, à 200 millions, au lieu de 40 millions. Nous comprenons dans les deux cas, sous le même point de vue, les pays d’états & les pays d’élections, qui en effet paient aujourd’hui * en taille, dons gratuits & capitation, environ 40 millions sur des terres du royaume employées à la culture des grains.
    *. Voyez pour l’état des tailles, capitation, &c, le Compte rendu par M. Necker.
  2. Les frais ne se font pas tous en argent ; la nourriture des chevaux & celle des domestiques sont fournies en nature par les récoltes ; ainsi il n’y a guères que la moitié de ces frais qui participe à la circulation de l’argent. Il n’en est pas de même des frais de la culture des vignes & des dépenses pour les récoltes des vins ; car ces avances se font presque toutes en argent : ainsi on voit toujours que plus de la moitié de la masse d’argent monnoyé qu’il y a dans le royaume, doit circuler dans les campagnes pour les frais de l’agriculture.
  3. Depuis l’impression de cet article en 1757, l’agriculture & la population de la France ont fait des progrès sensibles ; elles pourroient en faire de bien plus grands, mais il est vrai de dire que les données de cette comparaison ne sont plus les mêmes. Le moment de liberté, quoique momentané, qu’à eu le commerce extérieur des grains dans ce royaume, & la circulation intérieure des bleds enfin permise, ont bonifié & enrichi les campagnes où il s’est fait beaucoup de défrichemens, & où le revenu du sol & les fermes ont fort augmenté. Note du rédacteur.
  4. Dans l’état actuel, les frais ne produisent que 30 pour cent ; & dans une bonne culture, où le débit des grains seroit favorisé comme en Angleterre par l’exportation, les frais produiroient environ cent pour cent.
  5. Notez que dans cette comparaison on ne suppose aucune augmentation, dans le prix commun des grains ; car il n’est pas vraisemblable que l’exportation en fît augmenter le prix : mais elle excluroit les non-valeurs & les chertés. Elle produit constamment cet avantage en Angleterre, quoiqu’on n’y exporte qu’environ un million de septiers (ce qui n’est pas un vingtième de la récolte), ne trouvant pas, chez l’étranger à en vendre davantage