Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/378

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Cet état de bon prix & d’abondance a subsisté dans le royaume, tant que nos grains ont été un objet de commerce, que la culture des terres a été protégée, & que la population a été nombreuse ; mais la gêne dans le commerce des bleds, la forme de l’imposition des subsides, le mauvais emploi des hommes & des richesses aux manufactures de luxe, les guerres continuelles & autres causes de dépopulation & d’indigence, ont détruit ces avantages, & l’état perd annuellement plus des trois quarts du produit qu’il retiroit il y a un siècle de la culture des grains, sans y comprendre les autres pertes qui résultent nécessairement de cette énorme dégradation de l’agriculture & de la population.

Pouriendre à í’auteur de cet article toute la justice qu’il mérite , disons ici. qu’il se nïòntre da.ns cet iouv.rage le digne fils du ;dacteuir QUES-NAY son père 3, horiime célèbre par lav profondeur des vues, là force du raisonnement, & par le nouveau jour qu’il a répandu sur les matièjés d’économie -politique j’que l’article bled zélé •fait,d’après les vrais principes de jCette science. jVláis en nous acquittant du : tribut d’éloges & de reçpnnòissance : qu’on doit à cet égard à M. Qìief- . Jláyde. fils3 convenonsíén même Ttemps que les : idônnées qu’il emploie , : & celles Xùr^-tqut qui • ohtiapçprt -à ; là petite culture , ne^sont pas toujours ; d’une :, vérité aussi générale qu’elles pourjoientTêtre,

& que son opinion sur ce- qui conítitue Jia différence des deux.cultures,3 auroit pu se borner à celle des avances" de l’une &de l’autre.., ;.-.fans chercher, à s’établir .fur la Jdif- . férençe du trâVail des boeufs, comparé à celui .

dës, chevaux^ Cette opinion á été combattue

par .un ;hpmme très - instruit.’ &. très-respectable

(M. Turgpt)

& j ce me semble avec avanta-

Ee3 comme on én pourra juger à l’article GRÀN-

DE.HFE TÍÍ.TE,cy LTy ;RE,idans un mé- ínpire que ;nous y.rapportons. Quant augrand nóm- ^’• :.b’tç.delioe.ufs,.qué ;y••íeîon. ::M. Quesnay..le fils’,

òn ;
èít. obligé ;, ;de7,4ínêttr ;e ;;.surr

chaque charrue

dans tous3e
s :,pa ;ys.i ; qù ;l’on : employé çesj animaux

.ïa’la culture r ;des terres :.il :est certain .que. cette

affertipn estrtropjétendue...

II est,possible que cela se rgratique^dans íe Berry, dans la-Sologne &, , . daiis^le ;, î^jvêrnDÎs ;; mais ;;nbus pouvons ; assurer, ,. :ppur4e.sajroi.r : par ; nous .mêmes., que le,reste des ; .í^roíyinçes^âit’jrnidiì.de

Ìa’.Franc.e ;,i ;qui

.. cultivent ;] ’ v.ayeç des boeufs, n’en -employent ordinairement ’ ^Ué.jdeux^fûr ;,Ghaquer !charme.,- ..rarètaient iquátre,

j&.jairiais .(davantage. Cependantees petites pbfërivàtipns. tnejloiyent^ pase-mpêçhefdé^iqn.Vjenir que ; ’ . ^article.de. ;M,Quesnay Jé fils neisoitun des meil- • ^ursde’i'&cyclppftdìe», ;; :; ;- : ,.,’- : r r.-= ;’. .-^A.-Ú’I.’ • ’ ^lí^rí^&^o/tícse’^^.iM^^ïj


BLOIS. (comté de) Voyez dans le Dictionnaire de Jurisprudence l’époque de la réunion à la couronne de France.

BOHÊME, royaume d’Europe. Voyez sa position dans le Dictionnaire de géographie.

On lui donne environ 900 milles quarrés d’Allemagne d’étendue, & l’on y compte aujourd’hui cent cinquante & une villes grandes & petites, 367 bourgs tenant marchés, 6 000 villages, {(formatnum:1451}} terres seigneuriales & autres, & deux millions d’habitans.

En 1714, ce royaume fut divisé én íz.cercles pai-rempereilr Charles VLVóicHes noms de ces cercles : :Buntzlau-y !Konigingratz Chrudim , /. Czastau , Kaurzim, Bechin jPranchin , Pilzen ,. Saatz,

Leutmeritz

-., Rakównitz &- Beraun. Prague, ville capitale de toutle pays> est en partie " dans le cercle de Kaurzim. ; &’ en partie dans celui de.Beraun. Egra & son territoire sont renfermés dans, ce royaume ,- :’& lui ’ aDpartiertflent,

saris être.compris dansaucun cercle ; Si le marquisat de Moravie j état voisin , mâis très- ;. .distinct de la Bohême ;, en est depuis’long-tèmps une annexe. .

Précis de Thìstoire politique, de, la. Bohême. Le.’.' mot franÇois Bohême vient, delallemánd Boehman^ ’[ qui- signifie maison , .demeure ; résidence des íoï’ens : Les : bo.ïens :faisoient

partie des’celtes qui, feus

- les. drapeaux, de.’Sigovése, passèrent des -Gaules - en Germanie ;, ; . 600 ans avant Tire chrétienne. Ils allèrentjusqu’aux, frontières du pays des quádes & " dès farmates.,& :ils s’établirent dansla partie de la. forêt d’Hyrcinie , qui couvroit alors la Bohême. . Les : marcomans les attaquèrent fous le règne ’ d’Auguste , les chassèrent &. envahirent l.eur terT" ritoire. Tous les.bpïe’nsccependant ne prirent pas la fuite j ; quelques-uns ,dem’eurèreht ;cantonnés en ’ Bohême j mais le plus grand nombre’se réfugia I- dans la Norique , aujourd’hui la Bavière.’ Au sixième siècle , les marcomans furent attaqués à .

leur tour :par

les slaves ou esclavons que commandoit Czechow.

L’expédition de celui-ci fut heureuse ; il vainquit & déposséda les marcomans ; il paroît qu’il n’abusa point de sa victoire ; car les bohémiens de nos jours, qui descendent des slaves, des marcomans & des boïens ; ont un si grand respect pour le nom de Czechow, qu’ils préfèrent à toute autre dénomination celle des czechowiens. On ne les appelle pas d’une autre manière dans les pays qui parlent esclavon. On ignore les titres que prirent d’abord en Bohême Czechow & ses successeurs ; mais on sait que Przemysi fut le premier qui prit celui de duc. Il vivoit commencement du huitième siècle.

Depuis cette époque jusqu’au quatorzième siècle, la Bohême fut gouvernée par des ducs.

La race des Przemysis s’éteignit au quatorzième siècle ; les états du pays déclarèrent leur couronne élective ; & elle le fut en effet jusqu’à l’an 1547. Durant cet intervalle, la Bohême eut des rois de plusieurs maisons différentes : de celle d’Autriche, de celle de Luxem-