Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/387

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pétueront, sans qu’il soit jamais besoin de replanter aucune partie.

Ce qu’on avance sur l’augmentation du produit de l’exploitation des forêts, est prouvé par des calculs fondés, non sur des hypothèses, mais sur les faits.

Quiconque voudra, vérifier & comparer reconnoîtra, 1o. que les taillis ^ quoiqu’éxploitës trop " jeunes , donnent un plus grand produit que les massifs de ’futaie ; 2°. que les taillis assez,âgés | & exploités à- :peu-près, suivant le plan proposé , donnent un bien plus grand produit que ceux exploités trop jeunes, & qu’ils offrent, pourles besoins du public- & de I’état , des ressources qu’on ne trouvé, ni dans les massifs de futaie, ni dans Iles taillisatdinaires. - - D’après ces différences, on pourra calculer par induction quel fera le pródiiìt de lexploitationdes Forêts, lorsqu’elles seront aménagées comme on le propose, &l’on verrá combien il augmentera à mesure que Taménagément deviendra général. Enfin on séráà portée déjuger dans quel état flë Valeur seront les forêts, lorsqu’aprèsTaménagément général lé temps aura consommé l’ouvra- . ge. On reconnoîtraqu0alors , indépendamment du prpduit ëh argent, qui fera porté au plus naut ppint possible par la quantité de bois de toute espèce qu’elles rendront, leur exploitation fournira en particulier, infiniment plus de. bois de construction qu’elle n’eh.fournit à présent ; c’estâ-dire, qu’au, lieu de continuer de se précipiter vers une disette absolue ;, on tendra sûrement 8ç prpgressivernent à la plus grande abondance. Il résulté de ce qui vient d’être dit, que l’àttentedës futaies en massifs, "loin de remplir son objet, est le moyen fur d’en être privé. Que par conséquent c’est une. erreur , & I erreur la plus préjudiciable , ’puisqu’en supportant pendant des siècles lès charges du fòndsj ôn Sir cúftt-, pendant des -siècles à- une vaine attenté, un. produit continu en nature & en argent. Que c’est cette erreur qui est la première .& principale cause du dépérissement des forêts. Quele seul remède , .le parti qu’il falloit adopter dans le temps , 8e auquel il ;est aussi indis-Îiensablè qu’urgent de ; recourir^ ; est, •d’.explpiter es ioií-aux âges auxquels^à la fois les souches reppussent &- les baliveaux réussissent. -Que "ces ; âges doivent être fixés ; de.vingt á quarante ans : pas ;plutôt qu’à Vingt ans, afinque les forêts donnent déja du bois d’une certaine espèce, & afin de réserver des baliveaux qui puissent, devenir de -beaux. ! arbres, : pas plus, tard ; qu’à quarante ans, parce que , passé ce terme," les baliveaux né se soutiennent pas, ou ne profitent plus. . • ; - ... Que les futaies’fur taillis, celles qu’pn vient de. proposer, ou, ce <jui estla -même-chose, iles M bálivcáûx réservés íur" ;des bois e*píoitfsáM$gcìr indiqués, bien choisis ’, espacés -convenablementi & coupés à leurs termes sòntdé séúl rrióyeii dé " remplir l’pbjet vainement attendu des futaies **’ >. majfifsí- " ’-'• - ’

’-'•"’-' ’ Enfin , que 1unique but auquel il faut tendre ; ’.', est de se ’procurer ces futaies .fur .taillis , parce |. qu’étant les seules òui donnent’ de beaux arbres 1 ’* - & de Jbònne qualité pour les grandes cqnstrut- : tionSj elles sont ìeá seules qui’ puissent donnés’ cohtinuemënt & abondamment des bais dé. toute autre espèce ; 8r que par cpnséqtíent, lqrsquori

les aura adoptées généralement,, les forêts feront

dans la plus grande valeur. Tout. ppfe ici. fur .des vérités physiques. : !si elles sont contredites, les faits parlent. Est-ildes autorités contre, lés faits ? Soumettra-t -on lésifaits à des opinions ? . Dans la question la moins intéressante on ne se permeitroit pas de balancer ; & il s’agit iciíde pourvoir à un des premiers besoins de la vie /privée , d’assurer aux manufactures leur aliment, ;àii commerce les.grands : moyens d’activité, 8cà ;la marine ceux de la puissance.

( Cet article est de M. GRIVEL.)

BOLOGNE. (duché de) La partie de l’état ecclésiastique, appellée le Bolonois ou la légation de Bologne, a environ vingt lieues de long, sur douze de large. Elle est bornée au nord par le Ferrarois ou la légation de Ferrare ; au midi par la Toscane, dont les Apennins la séparent ; à l’orient par la Romagne, qui est aussi de l’état ecclésiastique, & au couchant par l’état de Modène.

Ce pays renferme environ 256 000 âmes. Il y a 388 communautés religieuses. Les ecclésiastiques possèdent, dit-on, les trois quarts des biens fonds. Il y a beaucoup de terres sans culture, quoique le sol soit généralement fertile. Dans les années 1765, 1766 & 1767, on a fait venir du dehors pour trois millions d’écus de bled.

Sous le pontificat de Jules II, en 1513, Bologne se soumit volontairement au saint-siège avec son territoire.

En 1515, le pape Léon X rétablit le conseil des quarante sénateurs & le gouvernement du légat. Depuis cette époque, Bologne a toujours été regardée comme faisant partie du domaine du pape ; quoique les bolonois se vantent encore de quelques restes de leur ancienne liberté & particuliérement du privilège de n’avoir plus de citadelle. Le mot libertas est écrit sur l’étendard de leur ville. Ils battent monnoie à leur coin, & ils jouissent à certains égards des droits des républiques. Ils ont un ambassadeur à la cour