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dre à distinguer les Papillons dans l’état où nous les voyons le plus souvent, où nous en recevons le plus grand nombre, où nous les conservons dans les collections ; c’en est assez pour que nous pussions ne pas suivre plus loin la méthode de notre auteur, mais pour ne laisser rien ignorer à l’égard d’un homme aussi justement célèbre. Continuons l’analyse.

Les Papillons diurnes sont divisés en six classes.

Première classe. Antennes en bouton ; aîles perpendiculaires au plan de position ; dessous du corps embrassé par le bord des aîles inférieures : Papillons posés & marchans. sur six jambes.

Deuxième classe. Mêmes caractères que la première. Mais les Papillons ne se posent & ne marchent que sur quatre jambes ; les deux premières n’en sont que de fausses qu’ils tiennent repliées, & qui se terminent par des espèces de cordons semblables aux pendans des palatines. Je souligne ces dernières expressions comme ne présentant pas une idée nette, & fournissant, par conséquent un caractère très-incomplet.

Troisième classe. Mêmes caractères que les deux précédentes ; différence en ce que les deux premières jambes ne sont pas terminées de même, mais si courtes, qu’elles sont inutiles, & qu’on a peine à les appercevoir.

Quatrième classe. Six jambes véritables ; antennes en bouton ; aîles perpendiculaires au plan de position, dont le bord des inférieures couvre le dessus du corps, & dont le bord de chaque aîle inférieure est terminé par un appendice en forme de queue. On donne aux espèces de cette classe le nom de Papillons à queue.

Cinquième classe. Antennes en masse ; six vraies jambes ; aîles parallèles au plan de position dans l’état de repos, ou jamais assez relevées pour que les deux supérieures s’appliquent l’une contre l’autre.

Sixième classe. Antennes en masse ou qui de leur origine jusques près de leur extrémité, vont en grossissant.

Septième classe. Antennes en cornes de Bélier.

7e. Mémoire.
Division des Phalènes ou Papillons nocturnes.

Avant d’entrer en matière, M. de Réaumur observe que tous les Papillons diurnes ont des trompes, mais qu’il y en a beaucoup de nocturnes qui en manquent, quelques-uns en ont de si courtes qu’on ne les peut distinguer qu’à l’aide d’une forte loupe. Comme ce caractère n’est pas facile à saisir, l’auteur le néglige pour l’ordre méthodique, & commence par établir deux grandes divisions des Phalènes : celles qui ont des trompes ; celles qui en sont dépourvues, & il range dans cet ordre celles dont les trompes ne peuvent être découvertes qu’à l’aide de la loupe.

Première classe. Antennes prismatiques. Je remarquerai que les Papillons compris dans cette classe sont ceux qu’on a depuis généralement appelles Sphinx, de l’attitude de leur Chenille, ou Bourdons, du bruit qu’ils font en volant, & qu’on les distingue des Phalènes, parmi lesquelles notre auteur les range.

Seconde classe. Antennes qui décroissent de la base à l’extrémité & finissent en pointe.

Les Papillons de ces deux premières classes ont des trompes.

Troisième classe, Antennes comme celles