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cutifs qui en sont dégarnis, que ces anneaux sont plus longs que les autres, elles sont obligées de replier leur corps en marchant, & de l’étendre alternativement, ce qui les a fait nommer arpenteuses ou geomètres, parce qu’elles semblent mesurer le terrein. C’est peut-être la classe la plus nombreuse en espèces différentes ; elles deviennent toutes des Papillons de nuit ; au moins ne connoît-on pas encore d’arpenteuse qui se change en Papillon diurne ; peu d’espèces filent ; celles-là emploient à la formation de leur coque divers fragmens, mais la plupart entrent en terre pour s’y métamorphoser.

Plusieurs espèces d’arpenteuses ont le corps roide dans l’état de repos, & elles ressemblent alors à de vrais brins de bois, d’autant plus qu’elles sont souvent d’une couleur brune. On les nomme arpenteuses en bâton.

Toutes les arpenteuses sont rases, ou si elles ont des poils, ils sont si fins, si rares, si courts, qu’on peut regarder même celles qui en ont, comme étant rases.

Albin a décrit plus d’arpenteuses qu’aucun autre auteur.

Description de six espèces dont la cinquième se change en Papillon au commencement de l’hiver.

12e Mémoire.
Des Chenilles dont les jambes intermédiaires membraneuses sont inégales entr’elles en grandeur.

Le nombre des pattes sert à classer les Chenilles, il y en a toujours six écailleuses ; mais le nombre des membraneuses varie, leur longueur entr’elles est la même, ou il y a si peu de différence, qu’elle n’est pas sensible, & que les Chenilles s’appuient sur toutes les pattes membraneuses. M. de Geer a observé une espèce qui à seize jambes, & l’autre quatorze qui, par ce caractète, appartiendroient à la première & à la seconde classe, mais leurs pattes membraneuses sont de longueur inégale, ce qui les oblige à marcher à la manière des arpenteuses. L’auteur trouva une de ces Chenilles sur le bouleau au printems, & d’autres Chenilles également à pattes membraneuses, de longueur inégale, sur l’aune & le rosier sauvage au mois d’août. Il pense qu’on doit les ranger dans une classe à part, & il propose cette classe pour y placer de même les autres Chenilles qui auroient le même caractère. Le 12e mémoire ne contient que l’histoire de ces deux Chenilles ; les observations qui les concernent sont des faits dont M. de Geer a enrichi l’histoire des insectes

13e Mémoire.
Des Chenilles qui plient, roulent & lient les feuilles des arbres & des plantes, & de leurs Papillons.

Ces Chenilles font d’une taille au-dessous de la médiocre ; elles passent l’état de Chenilles dans une parfaite solitude ; leurs espèces sont très-multipliées ; c’est par des brins de soie qu’elles contiennent les feuilles, qu’elles plient, qu’elles roulent ou qu’elles approchent les unes des autres ; les feuilles qu’on trouve ainsi disposées l’ont presque toujours été par des Chenilles ; car il y a aussi quelques Araignées, mais en petit nombre, qui exécutent les mêmes manœuvres.

Histoire de huit Chenilles.

14e Mémoire.
Des Chenilles mineuses, ou des Chenilles qui vivent dans l’intérieur des feuilles, & de celles qui n’en rongent ordinairement que la moitié de l’épaisseur.

Les Chenilles de cette classe sont plus petites encore que celles de la précédente, elles s’introduisent entre les deux membra-