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rement plus longues que le corps, bouche garnie de dents & de barbillons, tête placée verticalement, étuis appliqués contre les côtés du corps, aîles pliées en éventail, tarrière en forme de lame au derrière de la semelle, pattes propres à sauter, quatre articles aux tarses.

Genre XXXII. Le Criquet, Acrydium Geoff. Gryllus locusta Linn. Antennes filiformes, plus courtes que le corps, bouche garnie de dents & de barbillons, tête placée verticalement, étuis appliqués contre les côtés du corps, aîles pliées en éventail, la femelle point de tarrière, pattes propres à sauter, trois articles aux tarses.

XXXIII. Grillon Gryllus Geoff. Gryllus acheta Linn. Antennes sétacées, plus longues que le corps, bouche garnie de dents & de barbillons, tête arrondie, étuis placés horizontalement, aîles pliées en éventail, & qui se prolongent en pointe au-dela de l’extrémité des étuis, deux filets au derrière, pattes ordinairement propres à sauter, trois articles aux tarses.

XXXIV. La Blatte Blatta. Antennes longues, sétacées, bouche garnie de dents & de barbillons, tête inclinée ou baissée en dessous du corcelet, étuis placés horizontalement, aîles pliées, corcelet applati & à rebords, deux pointes coniques divisées, en articulations au derrière, pattes non propres à sauter, cinq articles aux tarses.

Genre XXXV. Le Perce-oreille, Forficula. Antennes filiformes, bouche garnie de dents & de barbillons, deux demi-étuis, au-dessous desquels les aîles sont entièrement cachées, deux parties mobiles en forme de pinces au derrière, trois articles aux tarses.

1. Mémoire.
Des Trips.

M. de Geer, avant d’entrer en matière, commence par rappeller les caractères des insectes des quarre premières classes, & par remettre, sous les yeux du lecteur, les caractères des insectes des trois classes, dont ce volume contient l’histoire. Son but est, en rapprochant les classes, de faire voir leurs rapports, & comment elles se succèdent & se tiennent dans sa méthode, ainsi que dans l’ordre & la marche de la nature, qui passe, dit-il, comme imperceptiblement d’un genre à un autre.

Les Trips, qui sont l’objet de ce mémoire, sont si petits qu’on ne peut bien les observer sans le secours de la loupe ou du microscope. Ils n’avoient pas été remarqués ; on ne leur avoir pas donné de nom particulier, quoiqu’ils forment un genre très-distinct, lorsque M. de Geer les fit connoître, & en en donnant l’histoire dans les mémoires de l’académie royale des sciences de Suède, en parla sous le nom de Physapus, mot qui exprime un caractère propre à ces insectes, & qui consiste en des vessies placées sous les pieds. Mais MM. Linné & Geoffroy ont, depuis, substitué le nom de Trips à celui que M. de Geer avoit employé, & cet auteur modeste l’adopte, parce qu’il reconnoit que les ouvrages des deux auteurs qui