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IN ACRE DEPERLES ou MÈRE DE PERLES, nom qu’on donne à une huître des mers orientales qui produit les plus belles perles. C’est un coquillage bivalve de couleur argentée Sc d’une substance plus duré Scplus pesante rnême"que k . perle’. Stehon prétend que k formation des perles ne se fait pas différemmentque celles des coquilles : Ia couleur de la perle, fa rondeur ou son inégalité doivent leur origine’au lymbe de Tanimal, renfermé dans fa coquille. L’unique différence qui se trouve suivant ce difíertateur, entre les lames dont sont composées les perles, 8c celles des petites coquilles de nacre, c’est que ces dernières sontpresque planes,, 8r les autres courbes ou concentriques. Suivant ces principes , les perles ;inégales doivent être celles qui faisoient partie d’un groúppé ;depetites perles renfermées fous une enveloppe commune, Scies perles qui paroissentjaunes à k surface, Sc qui le sont aussi dans tous Jespoints de leur substance, ne doivent leur couleur qu’à í’aitération des humeurs. de Tanimalrenfermédansla coquillede nacre.. Çe sentiment de Stenon paroît aussicelui des physiciens modernes ; ainsi la perle n’est point formée par une lèpre ou un excrémentdél’huître ; elle ne doit point aussison origine à une concrétion graveleuseproduite parle suc nourricier des huîtres vieilles, ou attaquées de maladies : c’est une surabondancede liqueur nacrée qui transude de Tanimal, & au lieu de s’applatir Sr de former des couches dans le fond de la coquille, coule
- par gouttes ou par-petits pelotons, qui se con-’
solident. Pour une perle, que Ton-trouve dans le corps de Thiiître, on en-trouve mille attachées à la nacre, o"uelles semblent comme autant de globules : il arrive même quelquefoisque les perles distribuéesindistinctementdans routes les p’arties de Thuître , s’accroissent au point d’empêcher les coquilles de se fermer, Sc alors les huîtres périssent. _ En adoptant le dernier systèmesur la formâ-- tion de k perle, on n’expose peut-être pas ce qui est vrai, mais seulement cë qui est vraisemblable. - - Le laps du temps faît ramollir les perles. L’histoire fournit sur ce sujet un exemple "bienfrappant. Quand on jetta les fondemens .de Saint Pierre de Rome, on trouva un caveau où avoient été déposés,onzecents dix-huit ans auparavanties corps de deux jeunes filles de Stilicon qui^avoient été promises en mariage Tune après l’autre à Tempereur Honorius. Toutes les richesses^qui y étoient subsistoieht-^enbon état, excepté les perles qu’on trouva sitendres, qu’elles s’écrasoient facilemententre les doigts. Pêchede la perle. C’est au Cap Comorin & fur les bords de Tîle dé Ceylan,, qu’on pêche les perles les plus parfaites : elles sont plus’grosses, plus rondes & plus blanches que par-tout ailleurs. Sur k fin du dernier siècleon y voyoit quelquefois réunies jusqu’à trois mille barques de pêcheurs ; il s’en faut bien que la pêche soit aujourd’hui aussiconsidérable, soit parce qu’elle ne se fait que dans les plus grandesardeurs de la canicule, soit parce qu’il y a trop de danger pour les plongeurs , soit parce que le séjour que les coquillages font fur la terre’, infecte Tair au point de causer des maladies épidémiques. Outre k pêcherie de l’îlë de Ce}ian, il y en a une’ dans le golfe Persique , une autre fur la côté de TArabie Heureuse , une ’troisième sur celle du Japon ; il y en a aussiplusieursdans,le golfe du Mexique , le long de la côte de la Nouvelle-Espagne. . -
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On pêche les perles dans la Méditerranée, en Ecosse, Sr jusqu’en Nonvege : il v en a, dit-on, dans le Nil, dans quelques rivières de la Bavière, 8r jusquesdans des maraisqui sont proches d’Ausbourg. L’espèce des perles seroit encore plus étendue qu’on ne Timaginecommunément,, s’il étoit bien constatéqu’il y a d’autres coquillagesque la nacre où Ton trouve cette substancebrillante ; on prétend que certaines moules du Nord Sc dé la Lorraine, ont cette faculté : il efl dit dans les Ephémérídes d’Allemagnequ’on en voit dans-lesPétoncles bâ ? tards ; maisleur couleur, quoique fort vive, est jaunâtre. - - - - . ’.." ^- Le*
