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sur les côtés ; il a cotrime les autres grondins, 1 une grosse tête chargée da. plusieurs aiguillons3 entre lesquels il y en a,de très-forts.

BRAIES. On donne ce nom à des gords qu’on forme.au bord de lá-mer avec des pieux ou des clsyonnagcs.

BRAILLE (pêche), pelles de bois dont on se sert dans,la salaisondes harengs.

BRAILLER, c’est remuer le poisson avec la braille lorsqu’il est salé , afin qu’il prenne mieux la salure..On ne braille que quand pn sale à terre. Quand on encaque d’abord le poisson, on le tien : dans des ’paniers plats , & on le saupoudre à chaque rangée ou lit qu’on en fait dans la caque , observant quelquefois de le tourner & retourner dans les paniers avant que de l’encaquer.

BRASSER, terme de pêcheur, cíest agiter & , troubler l’eau avec là bouloire, pour faire sortir le poisson& le conduire dans les filets.

BRANCHIES, organes des poissons qui leur tiennent lieu de pourr.òns ou d’organes de la respiration , & :sont formés de partie’, dures & de parties molles. On les nomme improprement ouïes ou guignes.

BRASSADE. C’est un filet dontles maillesont quatre lignes d’ouverture, & qu’on emploie à la manche ou au cou du bouilíier.

BREHAIGNE, se dit debout anima ! qui ne conçoit point & particulièrement des poissonsqui n’ont ni laite ni oeufs.

BRELOT. C’est ùn poisson demi-plat, de la famille des spams : le corps est plus large que celui dularguet ; sa tête est assezgrosseik courte ; sa gueule n’est pas grande : on apperçoit fur le’devant trois dents assezconsidérables. ;ses yeux font grands : l’aileron qui occupe presque toute la longueur du poisson , n’est pas fort large., & les rayons sont inclinés vers la queue.,L’aileron du ventre , commençant derrière l’anus & .finissantà. la même distance de l’aileron de la queue, est beaucoup moinslong que celui du dos- ; au reste, il lui ressembleà beaucoup d’égards. Le brelot a derrière chaque-ouie une nageoire large & moins longue que celle de dessousla gorge. L’aileron de la queue est assez large & fendu ; ses ouies font d’un blanc argenté, marquées en quelques endroits de taches d’un rouge très-vif.

Suivant cette courte description , le brelot d’Aunis a plusieurs points de ressemblance avec le sarguet ou sargo de Provence ;mais_onestimequ’il fait un meilleur manger.


Le peuple le nomme cafe-burgos, parce qu’il brise les coquillages pour se nourrir de poisson qu’ils renferment. II se jette avec avidité fur les appâts, tk on en prend beaucoup aux haims, dans les nasses& avec des filets à manche.

BREME ou BRAME. Plusieurs mettent ce poissonau nombre des carpes. ; maisiiparoît que

la brêmeTe rapproche beaucoup plus du gardon ,

principalement de la. rosserelie est plus grosse ; car on enprend qui pèsent jusqu’à y Pu 6 livres : elje est aussiproportionnellement plus large &c ’ moins épaisse, la tête est plus petite ; néanmoins ’ son museau est presque gros comme celui de la rosse. Les brêmesde l’Elbè , e>:cèdentrarement le poids de 3 livres : on dit qu’il y en a dáns les lacs, d’Auvergne,,qui ont plus de.5 pieds de longueur fur 2 de largeur : les brêmesde rivière ne sont jamais aussigrossesque celles des lacs.

Les pêcheurs prétendent qu’à la fin de mai elles dépo.sentieurs oeufs dans les herbiers , puis elles se retirent dans les eaux-les plus’ profondes bi-elles vivent d’insectes , d’herbe & de limon ;, suivanteux , elles croissentlentement. Ce poissonse trouVe dans les lacs ik -lesrivières qui ont peUide couvant : il est.assézgrand & large ; ila la tête petite par proportion à son corps ; son dos est convexe & : tranchant ; son corps est applati fus les côtés ; il est couvert de grandesécaillescomme .’a carpe* ; le dos est d’un bleu foncé ; les côtés & le ventre font blancs, fur-tout aux jeunes , que

yeut-ètrequèlques-umTon-i- !ìzut

brêmesgardonnées ; les grossesont des reflets dorés, ck au ventre des barres,rougeâtres.

La chair de la brême est blanche & délicate ; quelques-uns la disentmolle & dégoûtante ; cela peut être quand on l’a pêchée dans des eaux-vaseuses ; ’ maisil est certain que ce poissonest fort bon , quand on le prend dans une eau .vive, ,& lorsqu’il est de médiocre grosseur ; car les petits : " font remplis d’arêtes , ík les gros n’ont pas la chair délicate ; Un poissonchoisicomme nous venons de le dire ;,étant cuit fur lë ;gril est assez ferme & d’une faveur agréable, far-tout la chair du dos 3 & si l’on trouve que son goût soit un peu fade, on peut y suppléer par ^assaisonnement.. On a cru apperçevok dans la gueule.une langue rouge, mollette & épaisse ; mais comme elle étoit adhérente au palais, ce peut être ce qu’on appellela langueà la carpe, qu’on regarde comme un mets délicat} mais qui n’est pas une vraie langue.

Quelques-uns ont avancé qu’il y avoit de brêmes ceuvées , d’autres laitées ; d’autres les ont regardées comme n’ayant poinr.de sexe, & enfin» | d’autres les prétendent hermaphrodites. Cette í assertionparoït bien singulière ; mais ce qu’il y à 1 de sûr, c’est qu’on en a pêché,dansla Loire,* qui