Page:Encyclopédie méthodique - Philosophie - T1, p2, C-COU.djvu/95

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CEL C E L tion pour le Dieu de la vendange.On voyou < Mdans leur pays un grand nombre de fane- < Mnuires(!)confacrésaceDieu,8c(ervispar ` Mdes (~) prêtres, &par des (;) prêtrenes, qui étoient tous en poIÏefÏtondu don de deviner. Comme les Tnracesappelloient Bacchusdans » leur langue(~) Sabas, ou ~<!&~<~j les fanc- Mtuaires qui lui étoient dédiesj les prêtres qut Mpreildoient à fon culte j les peuples au mi- !ieu defquelsil étoit établi, les fêtes enfin que » l’on célebroit à l’honneur du Dieu, portoient » toutes le même nom~ ou au-moins un nom Mdérivé de celui-là. I! en étoit de même dans toutes les contrées de la (p Phrygie où les Thraces avoient envoyé des colonies Comme la vigne avoit été portée en Efpagnej dans les Gaules &: en Thrace par des Orien- taux, il ne taudroit pas être furpris qu’ils y Craflus Odryfis quia Bacchum colebant & tunc fine armis obviam ci ptoeeft’<:rant, pepercit, eif’que regionem in qua Bacchum colebant, B:(Iit tum cam obtinentibus ademtam donc dédit. D<o C~ JL~. <t..p . - t<’t. (t) Apud Satrase~Oraeutum Bacchi in editiflimis Montibus cujus Vaces funt Ueffi. 7yero./of. 7. cap. 9. Orbelos mons, iacns Liberi Pattis celebratus. Pomp. Mel. f!&. M~. t. ~t. (i) Voiogefus Thrax, B;!tus natione & Sacerdos Bacchi, qur apudeos colitur, adfociavit fibi aliquos, multum vana reti~ione ufus. D<o. C<t//llib. s~. p. 54$. (3) BfM~jXtt Tunicx quas gercbant Thraeiae Bac- chz. Hefych. Uxor Spartaci Fa~idica numine Bac- chi afBata. PfHMr<:A.CM~ r. t. !.t7- (4) Sabaz?us cognomen Baechi derivatum ~«?«~f<’ quod idem e(t acBjcchari. A!ii Bacchi Utimn dicunt. quem etiam aHq’t.tndo Sabum vucant. Phryx autem eft Sabazius. 7~e/y~. ïp(a facra, & ritus initiationis )p(tus, quibus Se- badus nomcn, tc<timoni(tctt’e poterunt veritan.~rnot. lib. t. p. 18~. Thraces ~cchum Sabazium vocant, y & S.tbo! Sacerdotes ejus. Schol. ad Arifloph. Aves ~g. t~4. AU) dicunt Sabos vo’an initiatos Sabazio, id eft Baccho, eundemque e!!e Sabazium & Bacchum. Mna- ieas vero Patareus ait Sabazium filinm eMe Bacchi. H<tfpocr<!t<on,t< (<) VoyM la note pr6cédcntc/Phryges Sabazium colunt, id cft Bacchum, nam quod Graeci n’ft~f~ Barbai ~<t6~eM dicnnt. Sabas eti~m vocant locos ci con(eerMos, & Dri Bacchos. ~Ao7. ~J~n/~o~A. Aves, t)}S. Sabi gens Ilhrygia. Dicuncur etiam pro BtC- chM apud Phtyges, A~’A. t/ <<6. Erant & Thraei.BgcnsSabsE, quodBucchantes delignat, Phry- gia diateao, tx quo & Bacchus videtur Sabazius 3)ci Hi//?t!fA.M JMony~ . Penc~. t.t7. Sabazius quo- <jjuede fhtyg’M eH. Strabo 10. p . ~70. euttent tntrodutt ie culte du neros (o; ~ynen ou Phénicien qui patloit pour avoir enfeigné aux hommes (y) la manière de faire le vin, & les liqueurs que l’on braffe avec de l’orge. Il femble d’ailleurs que des peuples, qui avoient tous beaucoup de penchant à l’yvrognerie!1 ont du adopter avec plaifir un culte qui excufoit & qui ju~inoic même, en quelque manière tous les excès auxquels ils s’abandonnoient. Mais malgré tout cela, je cro’s pouvoir Coutenir que [ ni les Celtes, en générât, ni les Thraces, en particulier n’ont jamais fervi, ou feulement connu le Dieu Bacchus. J’efpëre que le leaeur en conviendra s’il veut faire avec moi les ré- flexions fuivantes. Les anciens qui parlent des fêtes que les Thraces célébroient à l’honneur de leur Bac- chus~ ne font plus d’accord quand il s’agit de déterminer dans quelle claffe tl faut le ranger. i~. Les uns en font le (8) Jupiter~ c’eft-à - dire, le Dieu fuprème des Thraces. A ce conte i ~a~7;’M j feroit le Tis ou le Cotis des Celtes, · que les étrangers ont appellé tantôt Jupiter, tantôt Hacthus j tantôt Saturne tantôt P)mon & le plus fouvent Mercure. Je montrerai tout a l’heure que cette première opinion eft la plus raifbnnabte i’efpère de l’appuyer d’une ma- nière qui ne laiuera aucun doute fur cet artiole. s 1°. D’autres prétendent (9) que .M~ étoit le foleil, &: ils (ë fondent principalement fur cette raifon, que ce Dieu rendoit des oracles de la même manière que l’Apollon des Grec:. ,0. Cependant, felon le fentiment le plus reçu j le -Ma~M des Thraces étoit le Bacchus que les poëtes Grecs Se Latins ont chanté, c’eft- n (~) Bochart, Geogr. Sacr. P~rt. t. lib. i. Cap. i<. (7) Eufeb Pfsep. Ev. lib. i. Cap. (8) Q. Nunnius Alexander dolum dédit: Jovi ye~pc~ Infcript. ap. Gruter pag,. it, n. Sabazium colentes Jovem, anguem, cum initiantur~ pet &)umducunt. Ftrmtc..M~<ern. p . ~16. (9) Ari~ote)cs qui Theologoumena (cripftt, ApoUinem & Liberum Patrem unum cundemque Deum efie cum muItisa)i)sar;!umentisa(t’.rit,etiamapudLigureos in Thracia ait cnë adycumLbe~o cuitfecratum, ex quo redduntur oiacuta, fed in hoc adyto vaticinaturi, ptorimo mero iumco ettjntur ora:u)a. /)fa<:r~ïa- turn. lib. i. cap. m . rgc,. Item in Thrac’a, eun- dem haberi Solem atque Liberum accepimus, quem illi Schadium (Sabazium Meurfius) nu’icu~attt’s tm’ (~nifica religione celehrant, ut Alexander (cribit ) eo- que Deo in co!te Xetmiâb sdes dicac-i e~. Jpecte rotunda, cu~s medium iter patet tc~um. Jt< ~o~