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Les ~f ;c~ ne font nullementa craindre. (8l ). 19. EnSn, ajoutpns a tout ce que nous M avons dit, que la p~s grande peine qui fa-Mtigue les ames humaines eft de croire qu’il My a des êtres éternels & heureux, qui aient des fonctions, des Volontés, des payions qui ne peuvent cependant point s’accorder avec ce bonheur & cette immortalité, ? de voir en perspective des malheur~ éternels dont les hommes

font menacés par les fables

fe

donnant par leurs faunes idées, 8e leurs fottes frayeurs des tourmens & des maux aufHréels & auCfi continus que sil y avoit des caufes réelles. La tranquillité d’ame demande qu’on s’affranchiue de toutes ces opinions, 8c qu’on fe tienne M conihmment aux principes généraux Extraits dela lettre ~’Epicure et Pithoclcs. Pythocles ’étoit un jeune homme qui avoit mérité l’amitié particulière d’Epicure. C’étoit, dit Gauehdi~ d’après Pluiarque le plus beau na-’tUret ùu’il y eût dans la Grèce. Il a eu raifon de ne point traduire le refte de i’éloge (t). Ce fut S fa prière qu’Epicure fe détermina à faire fur les météores, c’eit~a-dire fur les phénomènes qui annoncent avec plus d’éclat l’extOence & la pui0ance d’un maître fouverain dans la nature, ce qu’il avoit fait fur les premières caufesphynques ~ je veux dire un précis de fa doctrine ot t’en vit avec éyidehce, dansLune expofition réduite, la caufé naturelle & : mécanique de ces phénomènes,

& par conféquent l’inutilité d’une caufe première & infelligenie, dont les fonctions, ,~ë portant (ur les détails de la nature, auroient <pu fe porter jufqu’âl~ conduite de l’homme, 8~ tendre celui-ci judiciable d’un tribunal qui auroit pu. innuer fur fon bonheur & fur ton malheur. ’Voilà l’objet d’Epicure dans cette lettre. On v~ l’entendre lut-meme.

PfWgMt OKétudie la phyfque,( 82.), l. <=’Mettez-vous d’abords dans l’écrit qu’on ne doit (e propoier l’étude des phénomènes cé-’M leftes, foit en générale foit en particulier, pour d’autres fins que la paix de t’ame & la M tranquillité de l’efprit. C’eli l’objet unique’de t’ toutes ~s parties de la philofophie. Cependant, ’Mil ne faut point demander l’impouible fur cette matière, ni exiger partout des principes autH évidens qu’en morale ou en physique, tels que ceux-ci, /’MfMr.f<~ co~

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MMMM~/o/tHM~f~~M, Se d’autres iemNat’ bles, dont les objets n’ont qu’une manière ~) Â4v. Cet. p, "ïtC,

d’être, pour être d’accord avec les pheno-Mmenés car cela ,ne ~e trouve point avec la matière pré&nte, où le même phénomène peut avoir différentes caufes & par-confequent différentes explications j également d’accord avec les idées produites par les fens. Il ne s’agit point de débiter fur ’a.phyuque des opinions

nouvelles fans preuves mais fuivre »

pas à pa~ les phénomènes où ils nous conduifent.

Le bonheur de notre vie dépend de l~ihpern turbabiîitë de notre am~j & non de difbburs »

préfbmptueux j ou d’opinions prétendus neuves, qui ne portent Hir rien M. On croiroit, à en juger par ce prétude j qu’ curefe déclarant fi hautement contre lesaiferrions téméraires &r préfomptueures’va nous donnt ;r te vrai j 6mp !e & : pur, abfo !umëae iëparé de tout ce qui n’en qu’opinion ou.)ugemsntincerMin. H tl’eh veut qu’aux opinions exclûmes., & : préti.nd qu’on doit admettre toutes les e’xptications qui ont quelque analogie avec ce que nous voyons fous nos yeux, & qu’on n’en rejette~sucune. M Tout ce que nous dirons fur !es )jnéteores Mfera connaté fuffifament ; <t aprèsavo~rpreient : M diir ?rEnces caufes, toutes d~acçordaveë-ce odi Mfe pane autour de nous, nous ne donnansl’ex’ ctunon à aucune. Car ceux qui en adoptërfcune & rejetentles autres, qui ne font pasmoins VM’ ) ! ~embiab !esj courent rifque d’abandonner le vrai pour des romant

Voici de quelle manière JE~c~re raifbnnoit Quand on a une feule explication mécanique d’un phénomène, on n’a pas befoin d’avoir recours à faction des dieux pour l’expliquer, a plus forte raifon quand on, en a plufieurs. Or, nous adoptons toutes les

explications mécaniques

des phénomènes ; donc, Il fera inutile d’avoir reçours à l’action de la divinité pour en rendre raifon.

Les ennemis d’EpMM~lui reprochbieht d’ê :r : entièrement ignorant & très-mauvais logicien ai laiue au teneur .à en porter fon jugement d.)nt les occafions qui fe font préfëntée~-dans la lettre à Hérodote & qui fë prefenter~nt encore dans celle-ci. Notre unique objet eft d’expofer & d~ fournir des preuves de notre expofition. D~<o~

~a monde. Seg. 88l

.t . « Le monde eft cette convexité du ciel qui comprend les adres la terre, & tous leurs phénomènes. C’eft une portion de l’infini ter-M minée en elle-même par des extrémités qui font M dentés ou rares, en mouvement ou en repos, Mrondes ou triangulaires ou de quelque autre M figure car aucune de.ces torme ! ne répugne on