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des modi6c<tt !oM (le cette fubilance en tact que peafée. Le tout cependant relle immobile, & ne perd rien d<2fon énonce pour quelques changemens légers rapides, momentanés. C’efl ainfi qu’un homme ne rerfé point d’être ce qu’il eR en effet, toit qu’il vbiHe, foit qu’il dorme, foif qtt’H fe repofe nonchalament ioit <~ru*i !agiilé avec vigueur. Ecoutons ce que Bayle oppote à cette doctrine.

i~. H eit impoflible que l’univers foit une fub-Pance unique car tout ce qui pft étendu a ncceffairement des parties & tout ce qui a des parties en : compofé & comme les parties de l’étendue ne fubfiflent point l’une dans l’autre j il faut pecenairement que l’étendue en généra) ne foit pas une fubfbnce ou que chaque partie de L’étendue foit une fubthnce particulière 8<’di(tin6te de toutes les autres. Or felon ~~f.Lt l’étendue en général eft !’attribut d’une fubitance d’un antre ~cotéj i ! avoueavec tousies autresphi)ofopi)cs~ qu%.}*tHtributd’nnefubRancenediEFèrepoint réetlët ~~c

~e

cette fubftance, d’où il faut conclure qu~haque partie de l’étendue eft unefub~ance particulière ce qui ruine le fondement de tout le (yHéme de cet auteur. Pour excufer cette abfurdité, Spinofa ne fauroit dire que i/étendue en généra eft diftin~fe de la fubftance de Dieu car s’il !e difoit j il enfeigneroit que cette fubftance eft en eUe-méme non-étendue elle h’eùt donc jamais puacquérir les trois dtmenMonsj qu’en tes créant, pui !qu’it c(t vMMequet’eteti<iue ne peut fortir’ou émaner d’un fujet non-étendu j que par voie de création or, 5’~Mo/ane croyait pointque rien ait pti être fait de rien. Il eft encore vijjit’te qu’une (ubdance non-érendue de fa naure, ne peut jamais devenir le fujet des trois dtmenuons car comment i’croit-itpofïible de les placer fur un point mathématique ? Elles fubn~eroient donc fansunfu~jt~ ettes feroientdonc unefubftance de forte ~e ]it cet auteur admeitoit une diflinction réct’ë ehtr6 la fubft.incedeDieu Se l’étendue En généra ! i ! feroit obtigé de d !re que Dieu feroit cômpafe de deux iubUances di~in6tes l’une <Mtre~

~voir de fon être non-étendu, S~de retendue ? le voilà donc obtiga à reconno !tre que l’étendue & Dieu ne font que la même chofe ; comme d’ailleurs, d~ns fes principes, il n’y a cn’une fiMance danstunivers,

il faut qu’il en-

& !gne que i’étendue en un être fimpte~ Sr aufu exempt de compoDtionj que les peints mathématiques mais n’eft-ce pas fe moquer du monde que de foutenirceia ?N’eR cepoinrcombattre )es idées ics plus diftin&esque nous ayons dans i’L<pi’it ? l’(t-i) plus évidont que le nomb’-e mitiénaiM eR compofê de mille unités qt’i'il n’eft évident qu’un corp de cent pouces eit compote de cent parties réellement diS :inctes l’une de l’autre qui ont chacune l’étendue d’un pouce ? Pour fe débarraûer d’une diiHcuité <tpreSante ~’Ma/a répond que l’étendue n’eft pM’compof~e de parties j mais de modifications ; mais M-i ! bien pu fe promettre queiqu’ava.~tagt : de ce changement de mot~ ? Qu’il évite tant qu’il voudrale nmT)de partie au’)) fubftitue tant qu’ii voudracelui d~ modalité ou -oa’<~t :of ! que fait cela à )’aft ~ire ? Les idées que i on attaché au mot ~ar :<c s’effaceront-elles ? Ne les appliquera-t on pas au mot ynot~tc.

? Les fignes &’ les cara~ëres 

de différence font-ils moins rc& !s ou moinsévidens, quand on divife la matière en modifications, que quand on la dh’ife en parties ? iGons que tout cela l’idée de i~ matière demeure toujours c&He d’un compo’të celle d’un amas de plufieurs fubtiances. Voici de quoi bien prouver ce !a.

l~.

Les modalités font des êtres qui ne peuvent exiger fans !a fubftance qu’elles modifient ; il faut donc que la fubitance fe trouve par-tout où il y a des modalités il faut même qu’ci !e fe multiplie à proportion que tes médications incompatibles entr’eUes fe multiplient. -H eft évi-

dent, nul /p~o/f/ !< : ne !e peut nier que la figure quarrée & ;la figure circuiaire font incompatibles dans le même morceau de cire ; il faut donc nécsfrairement que la fubftance modifiée paria figure quarrée ~ne foit pas !a mêmefubttance que ce) !e qui eft modinée par la figure ronde autrement ! a figure quarrëe & la figure ronde fe trouveroient en même,,tems dans un feul & même fujet or cela eft itnpo~ble,

z°. S’i ! eft abfurde de faire Dieu étendu, parce que c’eft iuiôterfa.fimpiicité, &te compoferd’un ’nombre infini de patties que dirons nous quand nous fongerorts que c’eft le réduire à~a conditien de !a matière, le plus vit -de tous les êtres, en le faif.tnt maténel., !a macère éttnt le théâtre de toutes fortes de changemens, le tujet de toutes tes corruptions. Lps/a~~fjfoutiennentpouftant qu’elle ne ffn’nTe nulle divirion mais i)f fouTiennent cela par la plus frivo !ej Separ la ~ !<s froide chicanerie qui puiBe fe voir..Afin quela matière fût divifee difent-its il faudroit que l’une de fes portions fut

féparée des autres par

des efpacesvuides ce qui n arrive jamais : mais c’ett trèï-ma ! définir la divifion. Nous. fo’p.mes aulli réeUement [epar ?s de nos amis, torfque l’intervalle qui nous fëpavc eft occupé par d’autres hommes rangés de file que s’ii étoit plein de terre. On renv~rf~ donc & ;)es idées & :

!e langage, quand OH nou~sfomient que !anutière 

réduite en cendres 8~ en fumée ne fourhe pointdeféparation ?

~°. Nous allons voir des abfurdités encore plus monftrueufes en confidërant le Dieu de Spinofa, comme le fuiet de toutes les modifications de la penfëe. C’e~ déjà une grande diSicttIté-quede combine :