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ABTSSINIE

e temps immémorial.

cliei les Ëlhiopiens

Aussi le Jésuite espagnol Suarès admet-il les Abysains à la commuoioa catliolique , quoiqalts s’obalinent à retenir la citconcisioD • parce qu’il n’eal pas constant qu’ils la regardent comme an article de foi.

Les Abyssins étaient dans une situation prospère et tranquille , quand tont Ji coup des troubles relipeux el politiques anrïinrenl pour les diviser. Le parti faible ioToqot le Eecoursdes Portugais, qui coutribuèreotàlea pacifier, et leur dounèrrnC un des leurs pour palriarclie. C’était un médecin appelé Bermude, qui demanda à l’empereur abyssin un serment d’obéissance au pape, et, sans Iwç de ménagement pour un prince encore schismatique, l’eiigea avec une instance et d’un ton qui déplurent. Il dit chassé : un momeut soutenu par fies compatriotes, il ralluma les troubles ; mais , obligé de fuir de rËthiopie , il laissa son siège à Oviédo, qui, rappelé par le pape, lui demanda des troupes lu lieu de lui obéir, et lui promit la conquête des États de Miisambique el de Solala k la religion catholique. Les jésuites, entrés avec Irii [.lies les Abjssins, leur donnèrent la première idée des missions ; ils eurent plus Je succès. OTiédomouratsans réaliser ses projeta. Presque en mSme temps, le sultan sëgud envahit l’aulorilé suprême ; ses violences lui avaient aliéné ses nouveaux sujeli. U eentit la néceesilé d’an appui ; les Portugais le lui ofTrirent par l’organe d’un missionnaire , à condilion qu’il favoriserait la religion calhatique, et il accepta. La dispute des deuJ ! natures de Jésos-CbrisI amena des eicès de part « d’autre ; et peul-étre Segud sacrifia-t-il avec ane aveugle cruauté à l’exaltation des opinions relieuses. La doctrine apostolique dut être adoptée par tous ses sujets , sous peine de la lie. Les troubles furent graves el sanglants. Segud éprouva le besoin d’y mettre nn terme : il déféra sans effort ï l’avis des grands , qui soutenaient que ta conlestaliou engagée était plus du ressort des théologiens que d’un peuple qui ne la défendait ou ne la repoussait qu’en couvrant de morts les champs de bataille ; et la liberté du culte et des sentiments religieux admise par ce prince arrêta l’effusion du sang, L’Abyssinie célébra par des transports de joie le rétablissement de l’ordre tt de la paii qui turenl les suites de celle La mort de Segud eut lieu peu de temps après, et fit passer la pnissance entre les nuins de Basilide. qui , épouvanté des souvenirs du passé , exila le patriarche catliolique Hendès, refusa de céder aux prières qu’il lui adressa pour rentrer dans Mm siège, bien qu’il promit de n’élever jamais qu’avec les savants de la nation la discussion du d<igme ACACIËNS

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il de maux, et

finit par l’exdure tout ï folt de ses Étala, quand il fut instmit que ce prélat ehercbalt i. lui aoaciler une guerre avec le TÎce-nn des Indes. Cette précaution dissipa tontes les Inquiéludes du prince , et ne permit plus de retour aux dissensions des sujets. BoiilLLBT.

ACACIA, {Bolaniqae.) Comme les noms vulgaires ne désignent pas toujours les objets qui portent scienlihquement les mêmes noms, l’arbre ordinairement appelé acacia n’est pas celui que les botanistes appellent ainsi. L’acacia des botanistes est un genre formé aux dépens de celui des miueuses, de Linné ; U multitude des espèces assez disparates que celui-ci renfermait a suffisamment raotivé la division qu’on en a faite. 11 sera questîm plus tard de ces mimeuses, qui méritent qu’on lesdislinguedana les forêts des pays chauds, par l’ulilité qu’on retire de plusieurs d’entre L’acacia des gens du mondées ! fortdilTérent ; il appartient au genre roinnier (robjnia ]. Qnoique c« nom de robinier ne soit pas aussi distingué que celui d’acacia, il doit être préféré, puisqu’il est celui de Jean Robin, professeur de botanique à Paris, au commencement du dix-septième siècle , el auquel on doit l’introduclion en Europe d’un arbre qui fait l’ornement de nos promenades et de nos masai&de verdure, d’un arbre dont ieslleurg répandent un parfum si donx , dont les feuilles sont une excellente -nourriture pour les animaux domestiques, dont le bois n’est pas sans utilité, et qui réussit dans les mauvais terrains qui semblent repousser toute antre végétation.

Le premier pied d’acacia ou ptutAI de robinier qui parvint en Europe fut planté à Bruxelles, dans le jardin de l’archiduc, qai foit maintenant partie de l’établissement srientifique créé par le laborieuK Dekin. Cet arbre y existe encore ; la foudre l’a cependant plosienrs fois frappé. Il est énorme , au moins par rapport ïlouslesrejetonsqui sontsortît de lui, et qui se sont répandus si promplement dans toute l’Europe. Cet Adam des robiniers est originaire île l’Amérique Ecptenirionale, aiusique les robiniers roses et visqueux, connus également sous le nom impropre d’acacia. L’arbre désigné dans certains mystères sous le nom d’acacia ne peut donc être le robinier, car ces mystères, aniérienrs àla découverte du nouveau monde, n’en ont rien emprunté. Leur sjmbole vient des acacias qu’on trouve dans le Levant. C’est probablement le ^mmier, sorte de mimeuse , qui est le véritable acacia de la franc-maçonnerie. ( Voye : Miui^dse. ) BoBï DE St. Vincent,

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