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Page:Encyclopedie Catholique - T14-LO-NYS.djvu/399

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MEAULLE. (395) MÉCANIQUE.

MÉAN (Charles de), seigneur d’Atrin, né à Liège, en 1604, et mort en 1074, se distingua dans plusieurs emplois honorables, par son zèle pour le bien public et ses lumières dans l’administration des affaires. Dans le temps que les nouvelles sectes infectaient les provinces voisines, il signala son attachement à la religion catholique par les mesures les plus propres à fermer l’entrée de l’hérésie dans sa patrie. Ses vastes connaissances dans les matières de droit le font considérer comme un des plus grands jurisconsultes de l’Europe. Quoique, dans son grand ouvrage intitulé Observationes et res judicatœ ad jus civile Leodiensium, Romanorum, aliarumque gentium, il semblât avoir eu particulièrement en vue l’utilité de ses compatriotes, les savants étrangers en firent grand cas ; on y trouvait effectivement des vues sures et vastes sur la jurisprudence de diverses nations. Des différentes éditions qu’on en a faites, la meilleure est celle de Liège, 17-10, 8 vol. in-fol., qui se relient en 4, avec des notes savantes de Louvreix, et une table des matières très étendue.

MÉAN (François-Antoine-Marie-Constantin prince de), archevèque de Malines et primat des Pays-Bas, naquit à Liége, le 6 juillet 1750, d’une illustre famille du pays. Il devint, en 1780, évèque suffragant de ce diocèse, sous le titre d’évèque d’Hippone, puis, en 1792, évèque de Liège. En 1801, il donna sa démission de ce siège, et fut promu, en 1817, à celui de Malines. Il parut d’abord entrer dans les vues d’un gouvernement dont il ne soupçonnait pas le but ; mais quand il vit s’établir un système permanent de vexations, de tracasseries et d’oppressions qu’on ne prenait même pas la peine de déguiser, il s’unit à tout le clergé pour réclamer, et, en plusieurs circonstances, il adressa au roi les représentations les plus fortes, mais il ne put jamais rien obtenir. Il était dans la disgrâce la plus complète à l’époque de la révolution de 1830. Il est mort d’une attaque d’apoplexie foudroyante, le 15 janvier 1831.

MÉANDRE (myth. gr.), fils de Cercaphus et d’Anaxibie ; il donna son nom à l’Anabénon, dans lequel il se noya. Selon quelques auteurs, Dion, fleuve de la grande Phrygie, fils de la Terre et de l’Océan. Méandre [géog. anc.), fleuve de l’Asie-Mineure il prenait sa source en Phrygie, séparait la Lydie de la Carie, et se jetait dans la mer Egée, près de Milet. On a prétendu trouver, dans les diverses sinuosités que décrit le Méandre, toutes les lettres de l’alphabet grec, aujourd’hui le Moïndcr. Méandre (beaux-arts), ornement employé dans l’architecture, dans les broderies ; il offre des sinuosités et des entrelacements quelquefois très compliqués. Ce mot s’emploie particulièrement dans une pareille acception en parlant de l’antiquité quand il s’agit d’édifices et de costumes modernes, on dit plus ordinairement une grecque.

meaïjlle (N.), conventionnel, né vers 1757, fut d’abord élu par le département de la Seine-Inférieure, député à l’assemblée législative, où il ne siégea point. Mais à la Convention il vota la mort de Louis XVI sans appel ni sursis. Envoyé ensuite en mission, il prit part aux événements de Lyon et de la Vendée, et seconda les opérations révolutionnaires par lesquelles ses collègues et lui se vengèrent, contre les habitants de cette ville et de cette contrée tîdèles, de leur amour pour leur roi et de leur haine pour le despotisme. A son retour, il fut accusé de déprédation et d’excès de tous genres ; mais ces accusations n’eurent aucune suite. Quoiqu’il eût figuré au milieu des plus fougueux démagogues, il se déclara après le 9 thermidor contre les Montagnards, et surtout contre Robespierre

et cependant, devenu membre du comité (le sûreté générale, il se prononça avec chaleur contre la réaction qui atteignait les agents de la terreur. Il se plaignit des poursuites dirigées contre ces patriotes, et prit même la défense des membres du comité révolutionnaire de Nantes, que l’on voulait faire traduire devant un nouveau tribunal, après le jugement qui les avait acquittés. Mcaulle demanda une espèce d’amnistie pour tous ceux qui avaient servi les passions atroces des représentants

en mission. Après la session, il passa au conseil des Cinq-Cents, où il continua à défendre les terroristes du Midi, qu’on accusait de renouveler les scènes épouvantables de 1793. Il sortit de cette assemblée en 1797 entra au tribunal de cassation, dont il fit partie jusqu’en i 804. Alors il devint procureur-impérial près le tribunal criminel de Gand puis à la recomposition des tribunaux, en 18 H, il fut nommé substitut du procureur-général de la courdeBruxelles ; Il remplit ces fonctions jusqu’en 1814, époque où il quitta la Belgique pour rentrer en France. Atteint en 1816 par la loi du 12 janvier contre les régicides, il se réfugia à Gand, où il est mort dans le mois de novembre 1820.

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MEAUX, ancienne capitale de la Brie, aujourd’hui l’un des chefs-lieux d’arrondissement du département de Seinc-et-Marne. Son origine n’est pas bien connue. Sous les Romains, c’était déjà une place importante dont le nom était Jalin’un. selon Ptolémée, et Fixittiintim, selon la Table Théodosùnne : c’était lajcapitale des Meldi, petit peuple gaulois dont, sans doute par erreur, César place le territoire sur les bords de l’Océan. Elle fut ensuite comprise dans la Gaule Belgique, puis dans la Gaule Lyonnaise, fit partie du royaume d’Austrasie jusqu’au règne de Clotaire II, passa en 802 sous la domination des Normands, et fut incendiée quelques années après. Comprise ainsi que la Brie dans le comté de Champagne, elle fut réunie à la couronne par Philippe-le-Bel. Dans les guerres de la Jacquerie, une partie de ses maisons et son château furent détruits par le feu. Les Anglais s’emparèrent de Meaux en 1421, la perdirent en 1436, et la reprirent en 1439. En 1595, elle était au pouvoir des ligueurs. L’Hôpital de Vitry, qui y commandait, la rendit à Henri IV moyennant 20,00» écus et la charge de gouverneur, et cette lâche défection fut regardée comme un acte de patriotisme par les habitants, qui firent graver au-dessus de leurs portes cette inscription Prima Henricum agnovi, et élevèrent à Vitry, dans leur < athédrale, un magnifique mausolée. Meaux est située sur la Marne et le canal de l’Ourcq, au milieu d’une plaine fertile elle possède un tribunal de première instance et de commerce. Sa cathédrale était très remarquable et possédait un chœur regardé comme un chef-d’œuvre

un incendie l’a malheu-

reusement consumée en partie il y a une douzaine d’années. Meaux a une belle et vaste place, des promenades agréables, un musée, une bibliothèque publique, une salle de spectacle, des hôpitaux et des établissements d’utilité publique. 11 y a des fabriques de calicots, d’indiennes, des tanneries, corroieries, mégisseries ; on y fait de la colle-forte, du salpètre, du vinaigre. Son commerce, assez important, consiste en blés, vins, farines, légumes, bestiaux, volailles, jardinage, fromage de Brie, laines, bois et charbon. Non loin de cette ville se trouve le rocher de Crecy, que ses grottes et ses pétrifications rendent très curieux. Meaux est le siège d’un évêché suffragant de l’archevêché de Paris, et qui a eu pour titulaire Robert Briçonnet et Bossuet. On y compte aujourd’hui 7,809 hab. mécanicien,

s. m., celui qui possède la science appelée mécanique. Il signifie aussi celui qui invente ou qui construit. des machines.

mécanique,

s. f ., la partie des mathématiques qui a pour objet la connaissance et l’application des lois du mouvement, de celles de l’équilibre, des forces mouvantes, etc. Il signifie aussi la structure naturelle ou artificielle d’un corps, d’une chose. La mécanique céleste, la science du mouvement des astres. Mécanique signifie quelque fois machine. mécanique.

La mécanique est la science qui traite de Faction des forces sur les corps et de l’effet qui en résulte, soit qu’il y ait mouvement apparent, soit qu’il n’y ait qu’effort exerce sur eux. Il y a mouvement apparent toutes les fois que le concours des forces agissantes sur un mobile opère son déplacement ou lui fait subir une modification, soit dans sa forme, soit dans son étendue. Il n’y a qu’effort lorsque le résultat des forces sollicitantes ne produit ni déplacement, ni altération quelconque ; dans ce second cas, on dit que le mobile est en équilibre, ou plus exactement, que les forces qui agissant sur lui se font équilibre. A raison de ces deux circonstances bien distinctes, la mécanique se divise en deux sections principales, la statistique, qui traite de l’équilibre des corps, c’est-à -dire qui recherche les rapports qui doivent exister entre les forces pour que leurs efforts combinés se détruisent mutuellement, et la dynamique, qui détermine les lois générales du mouvement. Ces deux sections se subdivisent ensuite en statistique proprement, dite, qui ne s’occupe que des corps solides, et en hydrostatique, qui ne considère que les corps fluides et gazrnii. De même encore on distingue la dynamique proprement dite qui traite des solides, et l’hydrodynamique qui s’applique auv fluides et aux gaz Les deux divisions hydrostatique et iijilrndynamique se confondent théoriquement en uneseule brauehi. qu’on appelle hydraulique ; mais dans la pratique, cette d :rnière dénomination est plus particulièrement réservée à l’art t des constructions et machines dites à eau. La lliéoii d.jla mécanique considère en général le mouvement,en deux nnditions distinctes le mouvement uniforme et le mouvni ïiit varié. On se fait l’idée du mouvement uniforme par la m.irohe d’un corps qui, sous une impulsion quelconque, parcourt des