Page:Encyclopedie Planches volume 5.djvu/301

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lon E porte sur un chevalet ou chaise sur lequel repose aussi le pivot inférieur h de l'arbre vertical h H des deux lanternes F f, I i; la premiere qui est de forme conique & a vingt-deux fuseaux est menée par le rouet dont il a été fait mention; la seconde I i de forme cylindrique ayant trente-quatre fuseaux, transmet le mouvement au hérisson de renvoi K M dont les dents sont au nombre de cinquante-six; celui-ci le communique aux lanternes fixées sur les arbres vecteurs des meules, dont on voit seulement une désignée par les lettres N n; ces lanternes ont trente fuseaux.

Les pivots supérieurs H & L des deux premiers arbres verticaux H h, L l sont arrêtés dans des palliers que l'on fixe où il convient, par des coins placés dans les entailles des deux pieces semblables z z, z; ces pieces qui s'assemblent à enfourchement dans la poutre transversale dont on a parlé y sont fixées par une clé, comme on le voit en z; à la face latérale de cette poutre sont placés les colliers qui retiennent les tourillons supérieurs des arbres vecteurs des meules, on en voit un en P.

La meule gissante p est entourée d'un rebord ou table 1, 5, comme il a été dit; ce rebord, dont on a supprimé la moitié antérieure comme dans la figure correspondante de la Planche précédente, a un pié neuf pouces de large depuis la meule gissante qu'il recouvre d'environ un pouce, jusqu'aux extrémités 1 & 5, qui sont terminées par une moulure ou baguette d'environ un pouce de gros. La hauteur de ce rebord au-dessus du plan de la meule gissante est d'environ deux pouces & demi. Le pié 6, 6: 10, 10 est composé de plusieurs pieces de bois dont on verra la construction dans la Planche IX.

Les meules roulantes au nombre de deux sur chaque meule gissante, dont une seule N N est visible dans cette figure, sont enarbrées sur un axe commun qui est de fer & arrondi autour dans toute sa longueur; cet arbre traverse l'axe vecteur des meules & les quatre boîtes de fonte, dont leurs ouvertures centrales sont garnies; les extrémités de cet arbre sont reliées par une chaîne ou courroie N N n n à un bras de bois fixé à la face inférieure des lanternes qui reçoivent le mouvement du hérisson; ces meules qui ont aussi sept piés de diametre & seize pouces d'épaisseur sont éloignées l'une de l'autre de deux piés quatre pouces, leurs faces extérieures sont à la distance de cinq piés.


PLANCHE VIII.

Elévation géométrale du moulin vû du côté de la porte d'entrée, cotée Y Y dans le plan général. p p meule gissante; on a supprimé la moitié antérieure de la table qui l'entoure pour laisser voir la crapaudine du pivot p de l'arbre vecteur des meules. N N, N N les deux meules roulantes enarbrées sur leur axe de fer, dont les extrémités sont tirées par des chaînes. N n lanterne de trente fuseaux qui reçoit le mouvement du hérisson de renvoi. P pivot supérieur de l'arbre vecteur des meules, il est retenu par un collet pratiqué à la face postérieure de la poutre R S. z z doubles tenons qui assemblent, au moyen d'une clé, les deux poutres sur lesquelles sont fixés les collets du pivot supérieur de l'arbre L l du hérisson, & celui de l'arbre commun aux deux lanternes I i, F f; on voit une partie du rouet qui mene cette derniere lanterne.

La seconde meule gissante est entourée de sa table, dont on voit la partie antérieure. q q un des huit poteaux montans qui en composent le pié. O O une des deux meules roulantes vûe de face, la seconde étant cachée par celle-ci. O o lanterne de trente fuseaux. Q pivot supérieur de l'arbre vecteur des deux meules.

On voit par cette Planche & par la précédente, que les meules gissantes sont appuyées sur un massif de maçonnerie pratiqué dans le terre-plein du moulin; le terre-plein est indiqué par des hachures diagonales.


PLANCHE IX.

La vignette représente la vue de l'intérieur du moulin en perspective. p p, q q les deux meules gissantes, sur chacune desquelles on répand quatre-vingt livres de composition, ou la charge de quatre mortiers du moulin précédent. O O, O O les deux meules roulantes. q Q l'arbre vecteur. O lanterne qui reçoit son mouvement du hérisson M. l M l'arbre du hérisson.

La seconde meule gissante p p a de même deux meules roulantes N N, N N qui sont mises en mouvement par le même hérisson au moyen de la lanterne N, fixée sur l'arbre vecteur de ces deux meules; le pivot supérieur P de cet arbre est aussi arrêté à la face postérieure de la poutre R S qui reçoit en z & z les doubles tenons de celles qui portent le collet des pivots L & H des deux autres arbres.

Bas de la Planche.

Fig. 1. Une des tables qui entourent chaque meule gissante; on voit à l'intérieur un rebord qui recouvre la meule d'environ un pouce.

2. Pié de la table composé de huit poteaux montans, & de seize courbes ou entre-toises, tous ces bois ont environ six pouces d'équarrissage; ces deux figures sont dessinées sur une échelle demi-fois plus grande que celle des Planches précédentes, ensorte que six piés de celle-ci sont égaux à neuf piés des petites échelles.


PLANCHE X.

Développement dessiné sur la grande échelle d'un des arbres vecteurs, & des volées ou charrues qui rassemblent la matiere sous la voie des meules.

Fig. 1. Arbre vecteur des meules. N O lanterne de 30 fuseaux. 5, 6 mortoise oblongue dans laquelle passe l'essieu de fer des meules; les deux faces opposées de l'arbre sont fortifiées en cet endroit par deux plaques de fonte de cuivre qui sont fixées à l'arbre, & réunies entre elles par quatre boulons de fer à vis & à écrous 1, 2, 3, 4.

Les faces en retour du même arbre sont percées de deux mortoises pour recevoir les bras a b, c d qui portent les volées e f & g h, les volées peuvent couler de haut en bas & de bas en haut, dans des mortoises formées dans une piece de bois qui se joint aux bras, selon que les charrues f & h rencontrent plus ou moins de matieres sur la meule gissante.

2. Plan de la meule gissante & des deux volées ou charrues; l'espace entre les deux cercles concentriques. 1, 1 : 2, 2 est la voie des meules roulantes, voie qui est égale à leur épaisseur, dans le cas où elles sont également éloignées de l'arbre vecteur, la forte pression de ces masses énormes écarte continuellement la matiere ou composition, c'est pour la rassembler que l'on a construit les charrues; celle h g dont l'extrémité h frotte contre le dé ou crapaudine du centre, rejette au moyen de sa courbure convexe, les matieres qui se trouvent près du centre, dans l'espace compris entre les deux cercles 1, 2. La seconde charrue f e rassemble de même, en commençant par f & finissant par e, les matieres qui se trouvent répandues entre le cercle 2 & le bord de la meule gissante, & les ramene ainsi dans l'espace compris entre les deux cercles concentriques où est la voie des meules roulantes.

La matiere ou composition qui s'attache aux meules roulantes retombe souvent hors de la meule gissante sur la table qui l'entoure, pour rassembler ces matieres & les rejetter sur la meule gissante, on se sert d'une brosse fig. 5. Pl. IV. avec laquelle l'ouvrier rassemble & rejette les matieres sous la voie des meules en suivant leur mouvement, mais comme la moindre inattention l'exposeroit à être pris & écrasé par les meules roulantes, si sa marche autour de la table n'étoit pas réglée sur celle des meules, on a pratiqué les poignées c & d aux extrémités des bras inférieurs; l'ouvrier saisit de la main gauche une de ces poignées, de la main