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Le Rale a pour caracteres génériques quatre doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant & un en arriere, & tous séparés les uns des autres, la partie inférieure des jambes dégarnie de plumes, le bec droit & comprimé par les côtés, & le corps applati sur les côtés.

Le Rale, fig. 3. se trouve aux Philippines; il a environ huit pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité de la queue, & un pié un pouce six lignes d’envergure; le dessus de la tête, la face supérieure du col, le dos, & le croupion sont d’un brun noirâtre, à l’exception du bord de chaque plume qui a une couleur roussâtre. Il a de chaque côté de la tête une bande blanche qui s’étend depuis les coins de la bouche jusque sur le derriere de la tête, & au dessous de cette bande une autre bande plus large de couleur de marron brun. La face inférieure du cou est d’un gris blanchâtre, la poitrine, le ventre, les cuisses, & les côtés du corps sont gris avec des taches transversales brunes, les petites plumes des ailes sont brunes, & ont des taches les unes brunes & les autres rougeâtres, les grandes plumes sont rayées tranversalement de roussâtre, les plumes de la queue ont une couleur noirâtre, à l’exception des bords qui sont d’un gris roussâtre.

PLANCHE XXXVI.

L’échelle de réduction qui est au bas de cette Planche, ne sert que pour les oiseaux des figures 1. & 5. parce qu’- ils sont beaucoup plus grands que ceux des trois autres figures qui ont été dessinées de grandeur naturelle.

Le Pomerops, fig. 1. a pour caracteres génériques quatre doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant, & un en arriere, tous séparés les uns des autres jusqu’à leur origine, les jambes couvertes de plumes jusqu’au talon, & le bec courbé en arc. Le Pomerops de la figure 1. se trouve au Cap de Bonne-Espérance. Toute la face supérieure du corps de cet oiseau est brune, à l’exception du croupion qui a une couleur verdâtre; la gorge & le ventre sont blancs, & la poitrine est roussâtre, les plumes de la queue sont d’inégales longueurs, les deux extérieures n’ont guere que deux pouces, les autres augmentent successivement de longueur, & les six du milieu sont très-longues.

L’oiseau qu’on nomme la Hupe, a tous les mêmes caracteres génériques que le Pomerops; on en fait cependant un genre particulier à cause de la hupe qu’il a sur la tête, & qui est composée d’un double rang de plumes.

Le Guêpier, fig. 2. a beaucoup de ressemblance avec le Pomerops, & on les confond souvent ensemble; ils se ressemblent par le nombre & la position des doigts, & par tous les autres caracteres génériques que je viens d’indiquer pour le Pomerops; ils different seulement par le doigt du milieu qui dans le Guêpier est uni au doigt extérieur jusqu’à la troisieme articulation; & au doigt intérieur jusqu’à la premiere, au lieu que dans le Pomerops il est entierement séparé comme je l’ai déjà dit. Le Guêpier qui est représenté fig. 2. se trouve à Madagascar. Il a toute la face supérieure du corps d’un verd doré, & la face inférieure d’un verd bleuâtre. Il a de chaque côté de la tête une bande longitudinale noire qui s’étend depuis l’origine du bec jusqu’au-delà des yeux, & une autre bande demi-circulaire sur la gorge, qui forme une sorte de collier; les deux plumes du milieu de la queue sont plus longues & plus étroites que les autres.

Le Martin-Pêcheur, fig. 3. & le Todier, fig. 4. ont tous les deux les caracteres génériques du Guêpier, à l'exception de ceux du bec qui est droit, gros, long, & pointu dans le Martin-Pêcheur, au lieu d'être mince & courbé en arc comme dans le Guêpier. Le bec du Todier ne differe de celui du Martin-Pêcheur, qu'en ce qu'il est obtus à l'extrémité & applati en dessus & en dessous: ainsi ces trois genres d'oiseaux ne different que par la conformation du bec. Le Martin-Pêcheur, fig. 3. se trouve aux Philippines, il a de très-belles couleurs comme la plûpart des animaux de ce genre; les plumes du contour de la tête sont plus longues que les autres, & forment une petite hupe peu apparente, le dessus de la tête & la face supérieure du col sont d'un verdpré avec des bandes noires transversales; toute la face inférieure de l'oiseau est d'un roux plus ou moins foncé en différens endroits. Il a de chaque côté de la tête une bande d'un beau bleu mêlé d'une teinte de violet qui s'étend depuis l'œil jusque sur le cou; la face supérieure du corps est d'un beau bleu éclatant, les ailes sont brunes en entier, à l'exception de petites taches d'un beau bleu qui se trouvent sur l'extrémité des petites plumes des ailes.

On ne connoît qu'une espece de Todier, fig. 4. qui se trouve à Saint-Domingue, à la Martinique, &c. toute la face supérieure de cet oiseau est d'un joli verd clair, & la face inférieure d'un blanc jaunâtre mêlé d'une teinte de couleur de rose, à l'exception de la gorge qui est rouge ou rougeâtre.

Le Pic, fig. 5. a quelque rapport avec le Martin-Pêcheur & le Todier, mais il en differe assez, comme on peut le voir, pour en faire un genre particulier. Les Pics ont pour caracteres génériques quatre doigts à chaque pié, dont deux dirigés en avant & deux en arriere, le bec droit & en forme de coin, la langue terminée par une substance dure & analogue à de la corne, enfin les plumes de la queue fort roides. Ce genre renferme un très-grand nombre d'especes d'oiseaux. Le Pic qui est représenté fig. 5. se trouve à Cayenne; il a une hupe formée par les plumes du sommet de la tête, qui sont plus longues que les autres; ces plumes & toutes celles du devant de la tête ont une très-belle couleur rouge, il a aussi de chaque côté de la gorge une bande de pareille couleur: tout le reste de la face supérieure est noir, & l'inférieur roussâtre plus ou moins foncé, avec des taches noires qui forment des sortes de bandes transversales; il a de chaque côté de la tête une bande blanche qui commence vers les coins de la bouche, & se prolonge jusque sur le milieu du dos en prenant sur les côtés du cou.


PLANCHE XXXVII.

On a fait deux divisions principales des oiseaux de proie; on a mis dans la premiere ceux qui volent le jour, & dans la seconde ceux qui ne volent que la nuit; on a soudivisé les premiers en trois genres qui sont l'Aigle, le Vautour & l'Epervier; & les seconds sont compris sous deux genres, sçavoir le Hibou & le Chat-huant.

L'Aigle a pour caracteres génériques quatre doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant & un en arriere, les jambes garnies de plumes jusqu'au talon, le bec court, crochu & couvert à sa base par une peau nue, & la courbure du bec ne commençant qu'à quelque distance de son origine.

L'Aigle qui est représenté fig. 1. se nomme le grand Aigle de mer, parce qu'il se trouve ordinairement sur le bord de la mer. Il a environ trois piés cinq pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, & près de six piés d'envergure. On le confond souvent avec l'Aigle doré, parce qu'il lui ressemble beaucoup par les couleurs; il en differe par un caractere qui le fait aisément distinguer; les jambes, au lieu d'être couvertes de plumes, comme dans l'Aigle doré, jusqu'au talon, sont nues à leur partie inférieure sur environ le tiers de leur longueur.

Le Vautour a tous les mêmes caracteres génériques de l'Aigle, il n'en differe seulement que par la tête qui au lieu d'être recouverte de plumes comme dans l'Aigle, est nue en entier dans certaines especes, ou recouvertes seulement de duvet dans d'autres especes.

Le Vautour qui est représenté fig. 2. se trouve sur les Alpes. Voyez la description dans le corps de cet Ouvrage.

L'Epervier ne differe de l'Aigle & du Vautour qu'en ce que la courbure du bec commence dès son origine. Ce genre renferme un grand nombre d'especes.

L'Epervier qui est représenté fig. 3. se nomme le Milan Royal; il a deux piés de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, & quatre piés huit pouces d'envergure. La face supérieure du corps