Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

parce que l'on peut en uſer bientôt après la St. Jaques, ce qui joint à ce qu'on les dit les plus groſſes, les plus ſavoureuſes, enfin les plus parfaites, les fait préferer à toute autre eſpéce ; le ne les connois pas, mais j'eſpére d'en recevoir & pouvoir les introduire pour l'utilité du pays. Un ami en a reçu quelques unes, qui doivent être auſſi hâtives & de bon goût, auſſi rouges, mais petites, longuettes & recourbées par le bout ; il en fera l'experience en les plantant ce printemps. Près de Dublin, on en a une noire, qui doit être ferme, qu'on peut manger crue & qui eſt d'un grand produit ; une autre, couleur de cuir; enfin il y a bien des varietés, que le me propoſe de me procurer pour les connoitre.

Miller dit, que les Battates d'Eſpagne ne réuſſiſſent en Angleterre, que par une méthode qu'il décrit, & n'en promet pas une culture profitable.

Mr. du Hamel donne la deſcription ſuivante : « Cette plante pouſſe pluſieurs tiges de deux ou trois pieds de hauteur, groſſes comme le doigt, anguleuſes, un peu velues, elles panchent de côté & d'autre & ſe diviſent en pluſieurs rameaux qui partent des aiſſelles des feuilles, réunies & compoſées de folieles d'inégale grandeur : à l'extremité de ces rameaux qui eſt d'un verd terne, il fort des aiſſelles des feuilles, des bouquets de fleurs, en forme d'étoile, couleur gris de lin, le piſtil ſe change en une groſſe baye charnue, qui devient jaune en meuriſſant, &