Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/23

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peu de choſe, & on manqueroit encore plus de terre pour réchauffer. Je m'en tiendrai donc à l'ancienne méthode, à celle que je vais continuer de décrire.

Que l'on tire des rayes à la profondeur indiquée, ave l'eſſarde, avec laqelle, ſi on y eſt accoutumé, on avance beaucoup ; il faut commencer par la largeur du champ, afin que le planteur ait moins de peine à conſerver toujours la même diſtance ; & pour cet effet il doit toujours recommencer par le même bout. Si on en a beaucoup à planter, on avance plus, ſi trois perſonnes s'y employent ; la première fait la raye ou le ſillon, avec l'eſſarde, & dirige tout ; la ſeconde peut être un enfant, qui y jette dans la diſtance indiquée, ls pommes de terre, ſoit les morceaux coupés, la troiſième une femme ou fille, qui les couvre de fumier, à trois doigt d'épaiſſeur, ſi on en a ſuffiſament, & qui les recouvre : ces trois perſonnes, même deux, peuvent planter une poſe, ſoit arpent, en trois jours, bien exactement & régulièrement.

Des perſonnes trop œconomes pour le terrain, & qui ſe propoſent un plus grand profit, le manquent, en ne donnat que ſix pouces de diſtance d'une pomme à l'autre ; nous avons vu que les trainaſſes s'étendent beaucoup, pour en former de nouvelles, & de jeunes pommes alternativement ; comment veut-on que dans l'eſpace de trois pouces, qui reſteroit de chaque côté, il se forme beaucoup de racines &