Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/80

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dans la maiſon. On comprendra donc pourquoi j’ai fortement conſeillé de mettre cette foſſe à l’abri des fortes pluyes ; il pourroit en arriver de ſi abondantes & de ſi durables qu’elles rempliroient les foſſes, les feroient déborder & entraineroient une grande partie des ſels qui ſ’y ſeroient amaſſés & formés ; ce qui ſeroit une perte réelle & irréparable.

Après une année, on fait paſſer par un temps ſec tout ce qui ſe trouve dans la foſſe par une claye pas trop ſerrée ; s’il y a des materiaux pas tout-à-fait conſumés, il n’en ſera que mieux pour les pommes de terre, parce qu’ils entretiendront la terre qui les entoure, toujours légere, en même temps qu’ils leur fourniront l’engrais néceſſaire.

Si les gens mal à leur aiſe veulent, ſuivre cette inſtructon, il n’y en a point, qui s’y appliquant, ne puiſſe ramaſſer ſuffiſamment d’engrais pour une plantation aſſez conſiderable & ſuffiſante.

Si les préjugés, la pareſſe ou la négligence empêchent quelques cultivateurs & habitans de la campagne de profiter des avis que j’ai eu ſoin de rendre auſſi utiles que faciles, je me flatte que mon eſpérance & mon but ſe trouveront remplis, par le nombre beaucoup plus conſiderable de ceux qui, en les ſuivant, y trouveront un très grand avantage : c’eſt tout ce que he ſouhaite !

FIN.