Page:Ernest Renan - Cantique des cantiques, Calmann-Levy, 1884.djvu/185

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elle a disparu. 12 Les fleurs commencent à paraître sur la terre ; le temps des chansons approche. La voix de la tourterelle a été entendue dans nos champs ; 13 les jeunes pousses du figuier commencent à rougir ; la vigne en fleur exhale son parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens. 14 Ma colombe, nichée aux trous de la pierre, cachée au haut du rocher, montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce et ton visage est charmant. »

15 Prenez-nous ces renards, ces petits renards, qui ravagent les vignes ; car notre vigne est en fleur.

16 Mon bien-aimé est à moi et je suis à lui… mon bien-aimé, qui fait paître son troupeau parmi les lis[1]17 À l’heure où la chaleur tombe

  1. Les prairies de Saron sont, en certaines saisons, pleines de lis, comme les nôtres de colchique en automne.