Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/15

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Mon but n’ayant pas été, en ce volume, d’ajouter un commentaire de plus aux écrits si nombreux dont le livre de Job a été l’objet, je me suis borné, en fait de notes, à celles qui étaient absolument indispensables pour l’intelligence de l’ouvrage. Toutes les fois que j’ai pu supposer qu’un homme instruit ne se rendrait pas suffisamment compte, à la simple lecture de ma traduction, de la pensée de l’auteur, j’ai cherché à l’expliquer aussi brièvement que possible. Je me suis refusé tout autre développement et en particulier les longues discussions où il aurait fallu entrer pour motiver chacun des sens que j’ai adoptés. La raison de ce système est bien simple. Le livre de Job a produit, depuis un siècle, une bibliothèque entière de dissertations. Depuis le jour où l’illustre Albert Schultens ouvrit une ère nouvelle pour l’interprétation de ce livre en recourant à la comparaison des autres idiomes sémitiques, trop négligés jusque-là en exégèse, il n’est pas un verset du livre de Job qui