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J’aime les vieux castels tout couverts de verdure
Et les créneaux des tours,
Quand ils sont entourés d’une humide ceinture
Qui baigne leurs contours.

J’aime une nappe d’eau qu’effleure l’hirondelle,
Où se mire un vallon,
Où le cygne folâtre, et du bout de son aile
Creuse un léger sillon.

J’aime encor la rivière où la barque timide
Chemine près du bord,
Où les saules dans l’eau trempent leur tête humide,
Quand souffle un vent du nord.

C’est que nous ressemblons à cette eau qui s’écoule
Miroir délicieux :
L’homme comme elle passe ignoré dans la foule
Et réfléchit les cieux.

Juin 1833.