Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/317

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mennais, y trouva cette élévation à un degré imposant. M. Lamennais venait d’écrire alors son Essai sur l’indifférence en matière de Religion. Il est difficile, phrénologie à part, de voir le rigide sommet de cette tête toute en hauteur sans songer à ces montagnes saintes où la Bible nous raconte que Dieu descendait pour se communiquer aux hommes.

Gall était encore à l’Université, que déjà son goût pour l’histoire naturelle l’entraînait, comme nous l’avons dit, au fond des bois, à tendre des filets et à découvrir les arbres où les oiseaux venaient de construire leur nid. La connaissance qu’il avait des mœurs de chaque volatile le servait très heureusement dans ses recherches. Mais quand au bout de quelques jours il revenait pour relever ses filets ou pour s’emparer des nids désirés, il ne savait plus reconnaître ni l’arbre qu’il avait marqué ni les filets qu’il avait tendus. Ceci le forçait d’amener avec lui dans ses courses un camarade qui, sans le moindre effort d’attention, allait droit à la place où étaient les filets, à l’arbre où était le nid de l’oiseau. Comme ce jeune homme n’avait sur tout le reste que des talens très médiocres, Gall s’étonna de son instinct conducteur et lui demanda comment il faisait pour s’orienter si sûrement. — L’autre répondit à cette question, en demandant à son tour comment Gall s’y prenait pour s’égarer partout. — Notre inventeur pressentit dès-lors un sens particulier chez l’homme pour se diriger dans l’espace. Espérant acquérir un jour plus de lumière sur cette donnée provisoire, il moula la tête de son guide. — Dix ans plus tard, Gall est appelé en qualité de mé-