Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/436

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Ioppemens du système nerveux qui préside, chez l’homme et chez les autres êtres organisés, au mouvement. Si nous jetons un coup-d’œil général à la surface de l’Europe, nous apercevons çà et là des commence mens de chemins destinés à s’étendre. Cette disposition fragmentaire s’efface de jour en jour sous le progrès cles travaux. Nous voyons alors des faisceaux de rails, disséminés par petits plexus isolés, s’ajouter les uns aux autres pour donner naissance à des rameaux qui vont se réunir à un tronc. Il est déjà possible de saisir un lien entre les chemins de fer qui existent en construction chez les différens peuples. Si l’on rattache par la pensée toutes les sections de lignes éparses sur le territoire de l’Angleterre, de la France, de la Belgique, de l’Allemagne et du royaume lombard vénitien, on voit en quelque sorte apparaître l’unité de notre système de relations internationales. Nous allons essayer d’en figurer le dessin sur la carte géographique.

Que l’esprit trace d’abord une première ligne verticale dont le trajet joigne la mer du Nord à la Méditerranée. Cette grande ligne de fer commence à Édimbourg ; elle rencontre sur son chemin Newcastle, Londres, Douvres (ici une lacune de sept lieues de mer), elle reprend terre à Boulogne, arrive sur Paris, de Paris sur Lyon, de Lyon sur Avignon, d’Avignon sur Marseille, où elle s’arrête. Il s’eu faut sans doute de beaucoup que cette voie gigantesque soit aujourd’hui parcourue dans son ensemble ; mais elle le sera : plusieurs de ses parties sont construites ; nous pouvons déjà fixer l’époque où les autres seront ache-