Page:Euclide - Les Œuvres, Peyrard, 1814, I.djvu/13

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AU ROI.
Sire,

Il y a long-temps que mon Euclide en trois langues aurait dû paraître. Je me plaignais des circonstances qui en retardaient la publication. Combien, au contraire, je me serais félicité de ce retard, sil mʼavait été donné de prévoir que le monde enuer, bouleversé jusque dans ses fondements, devait bientót rentrer dans lʼordre accoutumé ; que les tempétes allaient se dissiper, la sérénité renaître dans le ciel, et le bonheur sur la terre ! si surtout jʼavais pu penser que VOTRE MAJESTÉ, reparaissant parmi nous comme un astre bienfaisant, daignerait permettre que mon ouvrage parût sous ses auspices augustes !

SIRE, cette faveur inattendue, qui met le comble au plus cher de mes vœux, sera gravée dans mon cœur jusqu’à mon dernier soupir.

Je suis avec respect,

SIRE,
DE VOTRE MAJESTÉ,


Le très-humble, très-obéissant
et très-fidèle sujet,
F. PEYRARD.