Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/239

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occasion de récompenser par quelques égards particuliers les services rendus par les plus humbles individus dans le cours de leur vie. Il existait, il y a une vingtaine d’années, dans une ville de Kouy-tcheon, un chrétien qui exerçait la profession de médecin-pharmacien et s’était acquis une grande notoriété pour les maladies des enfants. Il en avait sauvé beaucoup et, entre autres, celui du gouverneur de la ville. Il ne recevait pas d’honoraires et refusa même ceux que le gouverneur lui offrit. Celui-ci, alors, se fit renseigner sur l’âge du médecin, et la fête des vieillards étant arrivée, il alla lui-même, suivi de son cortège habituel, dans la boutique de celui à qui il devait la guérison de son enfant, s’inclina devant lui ainsi que tous ses gens, lui remit une inscription attestant sa reconnaissance et celle de tout le pays, et l’invita au banquet qui devait avoir lieu quinze jours après.

L’assistance publique est aussi du ressort du ministère des rites. C’est à lui qu’appartient l’appréciation des secours à accorder aux districts éprouvés par les fléaux, tels que remises d’impôts, prêts de grains ou d’argent. Il a encore l’administration des greniers de réserve et des établissements de bienfaisance fondés et entretenus par le gouvernement.

Le ministère des rites est en outre chargé de la promulgation et de l’exécution des lois, décrets et règlements qui, en raison de leur caractère trop spécial ou trop général, pourraient ne pas être compris du public