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IX


Et d’abord l’impôt. La presque totalité est prélevée sur les terres en plaine ou en vallée. Celles qui sont ou qui peuvent être transformées en rizières, c’est-à-dire les terres irrigables, qu’elles soient irriguées ou non, paient un peu plus que les terres non irrigables. Si elles sont cultivées en riz, il est entièrement perçu partie en nature et partie en argent[1]. En tous cas, il ne dépasse pas en tout 1 fr. 13 c. par meou et il n’est perçu que sur la première récolte. Si elle a été mauvaise, le gouvernement accorde souvent des remises d’impôt, bien que les récoltes suivantes aient été bonnes. Pour les 11 meous de la plaine, Ouang-Ming-Tse paie donc 12 fr. 65 c. L’impôt sur les terres de la colline est presque insignifiant, à peine 5 centimes par meou. En tout: 13 fr. 65 c.

Ensuite l’usure du matériel d’exploitation comprenant les instruments aratoires, ceux de la mouture et de la préparation des grains, les ustensiles nécessaires à la préparation du thé, les métiers à filer, à tisser, les moulins à huile, à sucre, etc. Le tout s’élève à une somme de

  1. Dans les régions du Nord où le riz est remplacé par le blé ou par le millet, le maïs, etc., l’impôt est payé, comme dans les régions du riz, moitié en nature et moitié en argent.