Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/351

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Mais comme ni les engrais ni les cendres produits dans la maison n’ont été comptés en recette, ils ne doivent pas être, non plus, comptés en dépense. Il faut donc déduire 10,000 kilog. des premiers, provenant du personnel ordinaire, des étrangers engagés pour les récoltes, et des animaux, et 5,000 kilog. de cendres, retirées des différents foyers ou fabriquées après avec toutes sortes de déchets, tels que débris de vêtements, os d’animaux, etc., que l’on calcine en vase clos. La différence, c’est-à-dire 20,000 kilog. d’engrais et 5,000 kilog. de cendres, a été achetée au prix de 5 fr. les 600 kilog. pour les premiers, ce qui fait 166 francs, et de 12 francs pour les seconds, ce qui fait 60 francs. En tout : 226 francs. De grands bateaux spécialement destinés au transport de ces matières les amènent des villes environnantes, et même de Fou-Tcheou.

La main-d’œuvre nécessite deux ouvriers à l’année, à 100 francs l’un, une servante à laquelle on donne 40 francs et 60 journées supplémentaires d’hommes, de femmes et d’enfants à 25 centimes l’une en moyenne : 15 francs. En tout 225 francs, sans compter, bien entendu, le travail de la famille et l’aide des voisins auxquels les Ouang rendent d’ailleurs les mêmes services.

Les dépenses principales de la nourriture de la famille, dont on trouvera le détail aux annexes, se montent à 1,589 fr.[1]. Divisée entre les quatorze

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