Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/170

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ANTIGONÈ.

Tends donc, tends donc ta vieille main à la jeune fille, du haut des marches, afin de m’aider à lever les pieds.

LE PAIDAGÔGUE.

Voici ma main, prends-la, Vierge. Tu es montée à propos, car l’armée Pélasgique se met en mouvement et se divise par troupes.

ANTIGONÈ.

Ô vénérable fille de Latô, Hékata ! Toute la plaine resplendit d’airain.

LE PAIDAGÔGUE.

Ce n’est pas timidement que Polyneikès vient sur cette terre ; mais il retentit de nombreux cavaliers et d’innombrables hoplites.

ANTIGONÈ.

Les portes sont-elles verrouillées et les barres d’airain sont-elles bien adaptées aux murailles de pierre construites par Amphiôn ?

LE PAIDAGÔGUE.

Sois rassurée. La Ville est bien fortifiée à l’intérieur ; mais regarde le premier, si tu veux savoir qui il est.

ANTIGONÈ.

Quel est celui-ci, dont la cime du casque est blanche et qui porte aisément au bras un massif bouclier d’airain ?