Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/196

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purificatrice, d’une pierre lancée par son bras le tua en frappant sa tête ensanglantée. Et par les conseils de Pallas fille sans mère de Zeus, il sema dans la terre les dents de la Bête, sous les profonds sillons, et la terre en fit jaillir une moisson d’hommes armés que le fer et le carnage rendirent à la chère terre qu’ils arrosèrent de leur sang, elle qui les avait fait naître aux souffles de l’Aithèr.

Épôde.

Et toi, né autrefois de l’Aieule Iô, Épaphos, ô rejeton de Zeus, je t’appelle, je t’appelle de ma voix Barbare et de mes prières Barbares ! Viens ! viens sur cette terre que tes descendants ont fondée, et que les deux Déesses, la chère Perséphassa et la divine Damatèr, Gaia reine et nourrice de toutes choses, ont possédée. Envoie à l’aide de cette terre les Déesses qui portent des flambeaux ! En effet, tout est facile aux Dieux.




ÉTÉOKLÈS.

Va, toi, et amène le fils de Ménoikeus, frère de ma mère Iokasté, en lui disant que je voudrais conférer avec lui de mes intérêts privés et du salut public, avant de ranger l’armée et d’en venir au combat. Mais sa présence épargne cette fatigue à tes pieds. En effet, je le vois qui vient vers ma demeure.

KRÉÔN.

J’ai, certes, parcouru beaucoup d’endroits, désirant te voir, Roi Étéoklès. J’ai fait, en te cherchant, le tour des murailles Kadméiennes et approché les sentinelles.