Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/282

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LE CHŒUR.

Et tu seras ainsi la plus malheureuse des femmes.

MÈDÉIA.

Soit ! Toutes les paroles sont désormais superflues. Toi, va ! et amène Iasôn. En toutes choses tu m’as été fidèle. Ne dis rien de ce que j’ai résolu, si tu aimes ta maîtresse, et si tu es née femme.




LE CHŒUR.
Strophe I.

Heureux les Érekhthides, fils des Dieux heureux, nourris de l’illustre sagesse d’une terre sacrée et inviolable, marchant avec joie dans un air resplendissant, là où, autrefois, dit-on, la blonde Harmonia a enfanté les Muses Piérides !

Antistrophe I.

Où, dit-on, Kypris, puisant dans le Kèphisos au beau cours, rafraîchit le pays des douces haleines des vents, et, couronnant toujours sa chevelure de bandelettes de roses parfumées, donne pour compagnons à la sagesse les amours alliés à toutes les vertus.

Strophe II.

Comment la Ville des fleuves sacrés, la terre protectrice, te recevra-t-elle avec les autres, toi, meurtrière impie de tes enfants ? Vois le meurtre de tes enfants, vois le crime que tu as accompli ! Non ! par tes genoux, nous t’en supplions toutes, ne tue pas tes enfants !