Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/341

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auquel elle attachera son cou blanc, révérant ainsi un Daimôn fatal, et préférant une bonne renommée, en chassant de son cœur un cruel amour !




UN MESSAGER.

Hélas ! hélas ! Accourez tous, vous qui êtes près d’ici ! Ma maîtresse, la femme de Thèseus, vient de se pendre !

LE CHŒUR.

Hélas ! Hélas ! C’en est fait ! La femme royale n’est plus ; elle s’est pendue !

LE MESSAGER.

Ne vous hâterez-vous point ? Quelqu’un n’apportera-t-il pas une épée pour couper le nœud qui serre son cou ?

Ier DEMI-CHŒUR.

Amies, que ferons-nous ? Nous faut-il rentrer dans les demeures, pour délivrer notre maîtresse du lacet qui l’étrangle ?

IIe DEMI-CHŒUR.

Pourquoi ? Les jeunes serviteurs ne sont-ils pas là ? Il n’est pas sûr, dans la vie, de se mêler de tant de choses.

LE MESSAGER.

Redressez et étendez ce malheureux cadavre, lamentable gardien des demeures en l’absence de mon maître !