Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/557

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

AGAMEMNÔN.

Mais toi, Ménélaos, pourquoi te querelles-tu avec celui-ci, et lui fais-tu violence ?

MÉNÉLAOS.

Regarde-moi, afin que je commence à parler.

AGAMEMNÔN.

Moi, né d’Atreus, craindrais-je de lever les paupières ?

MÉNÉLAOS.

Vois-tu ces tablettes, messagères de très funestes nouvelles ?

AGAMEMNÔN.

Je les vois. Mais avant tout qu’elles sortent de tes mains !

MÉNÉLAOS.

Pas avant que j’aie montré à tous les Danaens ce qui est écrit.

AGAMEMNÔN.

Tu sais donc, ayant brisé le cachet, ce que tu ne devais pas savoir ?

MÉNÉLAOS.

Je le sais, afin que tu sois pénétré de douleur, et pour révéler les maux que tu préparais en secret.

AGAMEMNÔN.

Où as-tu pris ces tablettes ? Par les Dieux ! tu as l’âme impudente.