Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/585

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AKHILLEUS.

Peut-être quelqu’un s’est-il joué de toi et de moi ; mais ne t’inquiète pas de ceci, et supporte-le dédaigneusement.

KLYTAIMNESTRA.

Salut ! Je ne puis plus te regarder en face, après le mensonge auquel j’ai pris part et l’outrage qui m’a été fait !

AKHILLEUS.

Et je te réponds de même. Je vais chercher ton mari dans ces demeures.




LE VIEILLARD.

Ô étranger, petit-fils d’Aiakos, reste ! Oh ! restez, fils d’une Déesse ! et toi, fille de Lèda !

AKHILLEUS.

Qui m’appelle en entrouvrant la porte ? Comme il appelle d’une voix troublée !

LE VIEILLARD.

Un esclave. Je ne me donne pas ce nom par insolence ; la Destinée ne me le permet pas.

AKHILLEUS.

À qui es-tu ? Tu n’es pas à moi. Nous ne possédons rien en commun, Agamemnôn et moi.