cette barbarie, ne cherche pas à l’apprendre ; je me tairai, car que te servirait de le savoir ?
Femme, je te rends grâces ; puissent les dieux te récompenser de tes bienfaits ! Tu as les traits d’Hélène, mais ton cœur est bien différent. Puisse-t-elle périr dans l’angoisse et ne jamais revoir les bords de l’Eurotas ! Toi, femme, puisses-tu vivre toujours heureuse !
Ô quelles douleurs cruelles j’ai à déplorer ! À quel genre de lamentations m’abandonner ? quels accents ferai-je entendre ? des sanglots, des chants funèbres ou des cris de désespoir ?
Vierges ailées, filles de la Terre, Sirènes mélodieuses[1], venez accompagner mes gémissements avec le son plaintif du chalumeau ou de la flûte libyenne ; que vos larmes soient en accord avec mes maux déplorables, vos douleurs avec mes douleurs, vos chants avec mes chants ; que Proserpine envoie des chœurs lugubres répondant à mes lamentations, afin que dans le séjour ténébreux l’époux que je pleure reçoive avec joie nos hymnes en l’honneur des morts.
J’étais au bord de la mer azurée à étendre sur le gazon frais et sur les tendres roseaux des robes de pourpre, pour les exposer aux rayons dorés du soleil[2]. Tout à coup des