Hélène, quel que soit cet étranger, n’ajoute pas une foi sans réserve à tout ce qu’il t’a dit.
Il a dit assez clairement que mon époux était mort.
Bien des choses que l’on dit sont des mensonges.
Ce qu’il y a de vrai dans ces paroles est trop évident.
Tu es plus portée à voir le mal que le bien.
c’est la frayeur qui s’empare ainsi de mon âme.
Quelles sont pour toi les dispositions de ceux qui habitent ce palais ?
Tous sont mes amis, excepté celui qui veut m’avoir pour épouse.
Sais-tu ce qu’il faut faire ? Quitte ce tombeau.
À quel conseil veux-tu en venir ?
Entre dans le palais, et demande à la fille de la Néréide, à Théonoé, qui sait tout, si ton époux voit encore le jour, ou s’il a perdu la vie ; et une fois bien instruite, livre-toi, selon sa réponse, à la joie ou à la douleur. Mais avant d’être certaine de rien, que te servira de t’affliger ? Crois-moi, quitte ce tombeau, et va trouver la jeune vierge, qui t’apprendra ce que tu veux savoir. Pouvant trouver ici la vérité, pourquoi la chercher ailleurs ? Je veux t’accompagner dans le palais, et consulter avec toi l’oracle de la