Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 2.djvu/410

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Hélène.

Il est Grec ; c’est un de ceux qui accompagnaient mon époux.

Théoclymène.

De quelle mort dit-il que Ménélas a péri ?

Hélène.

De la plus misérable : il a péri dans les flots de la mer.

Théoclymène.

En quels lieux ? naviguait-il sur une mer barbare ?

Hélène.

Son vaisseau s’est brisé sur les rochers de la Libye.

Théoclymène.

Comment cet homme, qui partageait ses dangers, a-t-il échappé à la mort ?

Hélène.

Les lâches sont souvent plus heureux que les braves.

Théoclymène.

Sur quels rivages a-t-il laissé les débris du navire ?

Hélène.

Quelque part que ce soit, que n’y a-t-il péri au lieu de Ménélas !

Théoclymène.

Il est mort ! Mais sur quel vaisseau cet homme est-il venu ?

Hélène.

Des nautoniers qui l’ont rencontré l’ont recueilli, à ce qu’il rapporte.

Théoclymène.

Qu’est devenu ce fléau qui fut envoyé à Troie à ta place ?

Hélène.

Tu veux parler du fantôme ? il s’est évanoui dans les airs.