Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 2.djvu/427

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Théoclymène.

Tuer une sœur perfide,

Le Chœur.

Dis plutôt vertueuse.

Théoclymène.

Qui m’a trahi,

Le Chœur.

Noble trahison, qui reste fidèle à la justice.

Théoclymène.

Qui livre mon épouse à un autre.

Le Chœur.

Pour la rendre à celui qui a plus de droits sur elle.

Théoclymène.

Quel mortel a des droits sur ce qui m’appartient ?

Le Chœur.

Celui qui la reçut des mains de son père.

Théoclymène.

La fortune me l’a donnée.

Le Chœur.

Et le destin te l’a ravie.

Théoclymène.

Il ne t’appartient pas de juger de mes droits.

Le Chœur.

Si, quand je fais parler la raison.

Théoclymène.

C’est donc à moi d’obéir, et non de commander ?

Le Chœur.

Tu as le droit de faire le bien, mais non ce qui est injuste.

Théoclymène.

Tu as l’air de souhaiter la mort.

Le Chœur.

Tue-moi, mais tu ne tueras pas ta sœur, je n’y consen-