blances, font à tout propos des parallèles forcez des Heros de la Fable & de ceux de l'Ecriture sainte. L'un va chercher toutes les Divinitez du Paganisme parmi lesSyriens ; l'autre parmi les Celtes ; & quelques uns jusques chez les Allemans & les Suédois ; comme si les Fables formoient dans les Poetes un systême suivi, fait par la même personne, & fondé sur quelque principe : au lieu qu'il est sûr qu’elles ont été inventées par différentes personnes, dans des temps & des pays fort éloignez.
Ainsi il est difficile d'éviter les extremitez, & l’on trouve peu de bons guides sur cette matière ; on ne voit dans les Poetes qu'un mélange confus de quelques véritez, avec un pompeux attirail d'ornemens & de fictions. Si l’on consulte les Historiens Grecs, outre le penchant qu'ils ont à débiter des Fables, ils n'ont travaillé que d'après les Poetes, & ils sont venus trop