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LA CAVALIÈRE

— Heureusement que j’avais oublié de la rendre à la demoiselle ! dit-il encore.

La porte étant ouverte, le fatout, que nos lecteurs ont pu reconnaître à tâtons, fit entrer les deux chevaux et la referma. Il marcha droit à l’écurie grande ouverte et complètement vide.

— C’est ça ! c’est bien ça ! murmura-t-il. Tout le reste doit être vrai. Ah ! la pauvre demoiselle !

Il battit le briquet vitement et alluma une lanterne de palefrenier, qui lui servit pour harnacher tant bien que mal ses deux bêtes avec les objets de rebut que les partants avaient laissés. Il donna à chacun des chevaux un plein seau d’avoine et gagna la remise.

— Ah ! jarnigodiche ! s’écria-t-il. La carriole aussi ! ils ont volé jusqu’à la carriole !

Ce fut tout. Il était pressé, le bon Nicaise. Il fit le tour des murailles en courant, cherchant un objet qu’il ne trouvait point. Il se heurta contre l’échelle qui était encore dressée contre