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LA CAVALIÈRE

dans le carrosse qui prenait au grand trot le chemin du bourg Saint-Nicolas.

Juste en ce moment, le Banian qui avait repris sa perruque et sa barbe, reconduisait ses hôtes jusque dans le corridor et leur disait :

— Dormez bien, mes féaux. Demain le bal aura lieu avant la noce. Je vous invite aux deux et nous boirons à la corde qui doit pendre ce pied-plat de Cartouche !


À quelque cent pas du château de Gouville, grande vieille maison féodale, contemporaine de ces deux tours qui défendaient rentrée de la Seine, avant la fondation du Havre-de-Grâce par le roi François Ier, le carrosse qui renfermait Raoul, Nicaise et leurs compagnes, fut obligé de quitter le pavé pour dépasser une chaise à porteurs, cheminant dans la même direction.

Comme le château était gardé militairement, et que les formalités de la porte durèrent