Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/63

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

60
LA CAVALIÈRE

Il poussa un large soupir, et son regard, par habitude, interrogea les fourrés environnants.

D’ordinaire, il ne faisait guère cette route sans reconnaître, par la vue ou par l’ouïe, la présence de nombreux rôdeurs sous bois. Mein herr Boër dépensait rondement l’argent de mylord ambassadeur et faisait battre la forêt depuis le soir jusqu’au matin. Aujourd’hui Douglas ne voyait, n’entendait personne, parce que le contre-ordre de Roboam Boër avait déjà sillonné la forêt.

— Ont-ils trouvé la vraie piste ? se demanda-t-il. Stuart est-il menacé chez lui !

Et il eut l’idée de retourner sur ses pas pour donner au moins sa vie au roi, en cas de danger. Mais, loin de s’arrêter, il poussa son cheval.

— À cette heure, pensa-t-il, le roi a Drayton, les deux jeunes gens et M. de Chateaubriand-Bretagne. Celui-là vaut tous les autres à