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QUATRIÈME PARTIE.

semblable, sinon au delà, et son esprit habile enveloppait son malheur vrai dans un réseau de fantastiques hypothèses.

— Merci, ma bonne Fanny, oh ! merci, répondit-elle. Votre amitié me sauvera peut-être… et c’est pour moi une consolation bien douce de savoir que, si milord me rappelle, vous ne m’abandonnerez pas.

Il avait été convenu de la sorte que Georgiana irait demander l’hospitalité à Fenella Daws ce jour-là même.

On était assuré d’avance de l’accueil de mistress Daws. Cette aimable femme avait des instincts trop élevés pour ne pas payer par tous les genres de politesse l’honneur d’inscrire sur son album la visite d’une noble lady.

Quant à Francès, le devoir qu’elle avait à remplir concernait la promesse faite à Morris Mac-Diarmid. Elle avait jugé lord George dans la journée de la veille et ne comptait plus sur son secours. Elle voulait agir par elle-même :

— Eh bien ! Montrath, dit Mary, j’espère à je me suis montrée patiente…

— Au nom de Dieu, madame, interrompit lord George, avant d’en venir à des récriminations inutiles, interrogez mon agent, Crackenwell.