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LA GALERIE DU GÉANT.

Ses efforts se ralentissaient sensiblement. Crackenwell, toujours froid et maître de lui-même, n’avait plus à contenir que des secousses intermittentes et convulsives.

Ces secousses elles-mêmes se ralentirent peu à peu ; les forces de mistress Wood finirent par s’éteindre en un dernier soubresaut.

Elle était rendue ; ses yeux restaient ouverts, mais elle ne bougeait plus.

— Aidez-moi, milord, dit Crackenwell.

Montrath trouva le courage d’approcher son ennemie réduite à l’impuissance ; il la prit par les pieds, tandis que Crackenwell la soulevait par la tête, et tous deux se dirigèrent vers la chambre où l’ancienne servante avait passé la nuit.

— Si elle en meurt, tant mieux ! dit Crackenwell ; si elle n’en meurt pas, il faudra voir…

— Mais ses laquais qui sont à Galway ? objecta le lord, qui commençait à recouvrer sa faculté de penser.

— Je vais me rendre à Galway, répondit Crackenwell, et j’amènerai ici laquais et servantes… C’est du temps qu’il faut gagner… le temps amènera les échéances de vos fermages… avec de l’argent on arrange tout.