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QUATRIÈME PARTIE.

longea la muraille occidentale et arriva en vue du parc.

Ses yeux parcoururent d’abord la seconde façade donnant sur le bois ; il aperçut une porte entr’ouverte, nul valet ne se montrait aux alentours.

Morris suivit la grille jusqu’à l’endroit où elle joignait le mur d’enceinte ; il s’accrocha des pieds et des mains aux saillies de la muraille et en gagna le faite.

Au moment où il allait se glisser de l’autre côté pour essayer de s’introduire par la porte ouverte, il distingua au loin, entre les troncs des arbres du parc, deux femmes qui se hâtaient vers le bas de la montagne.

Il demeura un instant indécis. L’occasion perdue d’entrer au château pouvait ne point se représenter. Mais si l’une de ces femmes était Mary Wood !…

Elles étaient trop loin déjà pour que l’on pût reconnaître leur tournure. Elles se montraient par derrière, et chaque seconde les éloignait davantage.

Morris, à cheval sur le mur d’enceinte, les regardait de tous ses yeux. Il éprouva bientôt ce qui arrive toujours lorsque l’esprit avide s’élance vers un objet en même temps que le