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QUATRIÈME PARTIE.

pénétrer le regard à l’intérieur. Mais quel besoin Jermyn avait-il de voir ? que pouvait-il apprendre encore ?

Ses yeux restaient cependant obstinément fixés sur la croisée. Et, tout en la contemplant, il se disait avec ce subtil instinct de la haine jalouse :

— Tandis que je veillais à la porte, on aurait pu fuir par cette fenêtre…

Cette pensée avait à peine eu le temps de se formuler au dedans de lui-même, lorsqu’il aperçut l’heiress qui se glissait entre les bas arbres du bosquet, et s’approchait de la maison avec précaution.

Il tressaillit. C’était comme la réalisation immédiate de sa crainte tardivement venue. Ellen avait dû sortir par la fenêtre : le major était-il encore dans la maison ?…

Ellen parvint, en étouffant de son mieux le bruit de ses pas, jusqu’à la croisée. Elle en poussa l’unique battant, et rentra dans sa chambre.

Le regard de Jermyn se fit aigu et perçant comme la pointe d’un stylet, pour y entrer après elle.

Mais le jour, brillant au dehors, s’assombrissait à l’intérieur de la maison ; Jermyn ne put rien voir. La fenêtre se referma.